Technique porteuse d’espoir dans la lutte contre le premier cancer chez l’homme, la photothérapie dynamique de la prostate est à l’étude au CHU d’Angers ; l’établissement angevin a en effet rejoint le groupe de recherche international qui réunit trois autres centres expérimentaux de référence : Toronto, l’University College London Hospital et CHU de Lille.
Cette technique s’adresse aux patients atteints d’un cancer de la prostate localisé. Elle consiste à nécroser la tumeur en la ciblant avec une multitude de fibres optiques laser savamment dispersées. L’illumination laser, associée à un produit photosensibilisant, provoque une destruction du tissu prostatique en l’espace de quelques jours.
La 2e génération de photothérapie dynamique de la prostate est actuellement évaluée dans le cadre d’une étude clinique multicentrique internationale. A ce jour 12 patients dans le monde ont pu bénéficier, à titre expérimental, de cette photothérapie dynamique.
Quatre d’entre eux ont été opérés au CHU d’Angers, par le Docteur Abdel-Rahmene Azzouzi dont l’équipe est leader en France pour cette technique. Bien évidemment alors que les 2 derniers patients ont été opérés le 20 janvier à Angers, il est encore prématuré de parler de résultats. Toutefois, les premières observations sont suffisamment encourageantes pour évoquer d’ores et déjà les perspectives de cette technique.
Avec une durée d’hospitalisation réduite à 48h, des effets secondaires considérablement diminués (entre autres en matière de troubles urinaires et de fonctions érectiles) et une technique pratiquement indolore au réveil, la photothérapie dynamique de la prostate s’annonce comme un traitement d’avenir. Elle pourrait, à court terme, révolutionner le traitement du cancer localisé de la prostate.