Ce constat est le résultat d’une étude effectuée par le Dr Berthier et le Dr Fabrice Boulay, Maître de conférences en santé publique et chef de service du Département d’Information Médicale au CHU de Nice.
» Notre travail , explique-t-il, a consisté à puiser dans la base nationale de données hospitalières PMSI, les résumés des séjours pour pathologies thrombo-emboliques veineuses. »
L’étude porte sur quatre années, de 1995 à 1999, soit plus de 65.000 cas d’hospitalisation pour phlébite profonde et plus de 62.000 pour embolie pulmonaire.
En comparant les deux versants de la pathologie, on retrouve des courbes identiques, quelle que soit la situation géographique, avec un risque accru de plus ou moins 25 % selon la saison. En hiver, on enregistre des pics d?hospitalisation alors que le danger s’estompe en été. «
L’étude du CHU de Nice est une pierre supplémentaire qui s’ajoute à la connaissance des liens entre l?environnement et les pathologies cardiovasculaires.
C’est la sixième publication sur ce thème depuis trois ans. Elle prouve par le recours à de larges bases de données les effets parallèles de la saisonnalité sur les phlébites comme sur les embolies pulmonaires.
Reste à savoir si le risque accru d?hospitalisation est lié aux effets de température plus rudes, aux variations de durée du jour ou aux rythmes biologiques propres à l?organisme.
L?hôpital doit s?attendre à recevoir plus de malades souffrant de telles pathologies. Les cardiologues, les pneumologues et les médecins traitants peuvent aussi se référer aux conclusions de l?étude. Des essais doivent être menés pour évaluer l?efficacité de mesures préventives guidées par les saisons?