«100 cornées, 56 reins, 24 foies, 16 cœurs et 14 poumons en 2015 » le CHU de Poitiers et le réseau Poitou-Charentes présentent un bilan très satisfaisant des prélèvements effectués en 2015. A Poitiers les prélèvements d’organes chez les sujets en état de mort encéphalique sont plus fréquents que sur le plan national 52,8% en moyenne contre 49,2%. De même, le taux moyen d’organes prélevés par donneur est de 3,8 contre 3,4 au niveau national. Ces bons scores attestent de « la qualité de la prise en charge des donneurs par les réanimateurs du CHU de Poitiers. » souligne le Dr Pinsard, médecin coordonnateur. Ils s’expliquent aussi par un taux de refus des donneurs ou de leur famille plus faible que la moyenne, avec 29,6% contre 32,5%.
Des axes de développement
Pour augmenter le nombre d’organes à prélever, la coordination veut améliorer le recensement des donneurs potentiels au CHU et en particulier aux urgences. L’établissement attend également l’autorisation d’effectuer des prélèvements dits « Maastricht III », c’est à dire sur des donneurs à cœur arrêté pour lesquels une décision d’arrêt de soins en réanimation est prise en raison de leur pronostic.
Rein : développer la greffe à partir de donneurs vivants
En 2015, 7 des 66 transplantations rénales qui se sont déroulées au CHU de Poitiers ont été réalisées à partir de donneurs vivants. Un chiffre jamais atteint jusque-là et qui peut lui aussi progresser avec notamment la perspective de réaliser des greffes rénales avec le robot chirurgical Da Vinci.
La recherche une dimension particulière de la coordination poitevine
Au CHU de Poitiers, la coordination comporte une activité scientifique de haut niveau grâce à une unité Inserm qui effectue des études cliniques et des études sur modèle animal. « Nous sommes une des seules coordinations hospitalières des prélèvements d’organes et de tissus en France à intégrer la recherche à notre activité », déclare le Dr Pinsard.
D’après un article publié dans la lettre d’information du CHU de Poitiers N° 201 – 12 février 2016