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Quand on n’a plus que son corps…

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Précarité, grande exclusion... Être sans domicile fixe, RMIste, domicilié précaire, ne plus avoir d'existence sociale reconnue : des centaines de milliers de personnes subissent des situations dont le point commun est qu'ils n'ont plus qu'une seule et ultime ressource, leur propre corps. Pour évoquer le corps en tant que marqueur de l'exclusion d'un être, l'équipe de liaison psychiatrie précarité (ELPP) du CHU de Nantes et la Ville de Nantes proposent et organisent une conférence-débat le 28 juin prochain avec la sociologue Gisèle Dambuyant-Wargny. Cette rencontre se tiendra de 19 h à 20 h 30 à la Maison des associations; Elle s'adresse aux intervenants des champs sanitaires et sociaux et s'ouvre largement à toute personne souhaitant mieux comprendre les conséquences de la précarité et de la grande exclusion sur le lien qui unit corps et affects.

Précarité, grande exclusion… Être sans domicile fixe, RMIste, domicilié précaire, ne plus avoir d’existence sociale reconnue : des centaines de milliers de personnes subissent des situations dont le point commun est qu’ils n’ont plus qu’une seule et ultime ressource, leur propre corps. Pour évoquer le corps en tant que marqueur de l’exclusion d’un être, l’équipe de liaison psychiatrie précarité (ELPP) du CHU de Nantes et la Ville de Nantes proposent et organisent une conférence-débat le 28 juin prochain avec la sociologue Gisèle Dambuyant-Wargny. Cette rencontre se tiendra de 19 h à 20 h 30 à la Maison des associations; Elle s’adresse aux intervenants des champs sanitaires et sociaux et s’ouvre largement à toute personne souhaitant mieux comprendre les conséquences de la précarité et de la grande exclusion sur le lien qui unit corps et affects.

La précarité, subie parfois depuis de longues années, a créé des logiques de survie qui ne permettent plus à ces hommes ou ces femmes de prendre soin de leur corps, ce corps qui pourtant peut devenir leur ultime ressource…
Le corps en ce qu’il donne à montrer est une source de renseignements sur l’état d’une personne. Le corps comme indicateur, marqueur d’un état, le corps comme symptôme, révélateur d’un trouble, le corps comme lien, vecteur de l’altérité, entre un être particulier et le corps social. Le corps comme médiateur, en ce qu’il parle de la trajectoire d’un individu, de sa souffrance, de sa précarité, de son rapport aux autres, à l’entourage, aux soins…

N’avoir plus que son corps, c’est l’inscrire dans une trajectoire impitoyable, entraînant en fin de compte des dégradations irréversibles.

Le corps est-il une réalité sous-estimée par les intervenants du champ médico-social? Sommes-nous à même de bien appréhender la trajectoire corporelle d’un individu ? En quoi le rapport à une institution peut-il être relation sociale ? Quel(s) attachement(s) ou bénéfice(s) peut trouver un individu dans les symptômes que porte son corps ? Quelle utilisation peut faire un sujet en situation d’exclusion de son corps ou de sa maladie ? Autant de questions auxquelles les intervenants tenteront d’apporter une réponse.

Gisèle Dambuyant-Wargny, sociologue, enseigne dans le champ de la précarité et du travail social et publie en 2006 un ouvrage Quand on n’a plus que son corps. Soin et non-soin de soi en situation de précarité.

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