10 lauréats à l’honneur ! Les résultats du troisième appel à projets "Recherche Hospitalo-Universitaire en santé" (R.H.U.) viennent d’être rendus publics conjointement par Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et Louis Schweitzer, Commissaire général à l’investissement. Sélectionnés pour leur intérêt scientifique et leurs potentiels médico-économiques en matière de diagnostics ou de traitements, ces projets s’appuient sur l’analyse génomique, le big data et sur les technologies du numérique tels que l’imagerie ou les implants connectés.
5 CHU représentés
9 des 10 équipes de recherche primées interviennent en CHU, 3 à l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, 2 aux Hospices Civils de Lyon,2 à l’Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille, 1 au CHRU de Brest, 1 au CHRU de Lille et 1 au CLCC Gustave Roussy de Villejuif.
Les projets financés
CHRU de Brest – 1 projet
Le projet FollowKnee (7 900 000 euros) propose d’améliorer le design, la pose et le suivi des prothèses implantées dont le nombre a explosé ces 20 dernières années (+600%) en raison notamment de leur implantation chez une population plus jeune et souvent concernée par l’obésité. FollowKnee est porté par le Pr. Eric Stindel (Brest).
CHRU de Lille – 1 projet
Le projet WillAssistHeart (5 600 000 euros) vise à proposer de nouvelles stratégies de diagnostic et de traitement des saignements chez les patients sous assistance circulatoire mécanique. Le consortium focalisera ses travaux sur le facteur de risque de saignement le plus connu : le facteur de von Willebrand. Ce facteur est en effet cisaillé quand il est exposé aux perturbations du flux sanguin créées par le dispositif d’assistance circulatoire mécanique. Le projet est porté par la Pr. Sophie Susen (Lille).
Hospices Civils de Lyon – 2 projets
Le projet cirB-RNA (5 910 166 euros) vise la mise au point d’un test de diagnostic pour accompagner le développement des traitements curatifs de l’hépatite B, aujourd’hui inexistant malgré une maladie qui touche plus de 240 millions de personnes dans le monde. Le projet est porté par le Pr. Fabien Zoulim (Lyon).
Le projet PERFUSE (8 000 000 euros) propose d’améliorer la prise en charge du cancer de la prostate, grâce à l’ablation par ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU) permettant de ne cibler que la zone où est présente la tumeur. Le projet est porté par le Pr. Sébastien Crouzier (Lyon).
Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille – 2 projets
Le projet EPINOV (5 800 000 euros) a pour objectif d’améliorer les stratégies neurochirurgicales en introduisant une approche novatrice de modélisation du cerveau. En prenant comme modèle l’épilepsie, le « cerveau virtuel » du patient permettra la localisation plus précise de la zone epilogénétique, orientant ainsi une stratégie chirurgicale optimale et par conséquent améliorent les résultats de la chirurgie. Le projet est porté par le Pr. Fabrice Bartolomei (Marseille).
Le projet PIONeeR (8 502 312 euros) vise à surmonter la résistance au traitement par immunothérapie contre le checkpoint inhibiteur PD-1 dans le traitement du carcinome pulmonaire. L’apparition de ces nouvelles thérapies a permis des progrès considérables, cependant seuls 20 à 25% des patients sont pleinement répondeurs et à ce jour, aucun facteur de prédiction de l’efficacité ou de résistance n’a été validé. Le projet est porté par le Pr. Fabrice Barlesi (Marseille).
Assistance Publique – Hôpitaux de Paris – 3 projets
Le projet CiL’LICO (5 976 352 euros) propose une nouvelle approche pour la prise en charge d’un groupe de maladies génétiques rares et graves, les ciliopathies qui provoquent la dégradation de la fonction rénale et débouchent sur une insuffisance rénale terminale. Le projet est porté par le Pr. Stanislas Lyonnet, directeur de l’Institut Hospitalo-Universitaire Imagine (Paris).
Le projet KTD-Innov (8 794 510 euros) a pour but de prévenir la perte des greffons rénaux en améliorant le diagnostic du rejet, en prédisant le risque de perte de greffon à long terme et de réponse au traitement anti-rejet. KDT-Innov s’est fixé comme objectif d’être la première solution intégrée en transplantation rénale combinant la médecine moléculaire et la technologie d’information de santé pour fournir un système de surveillance et de diagnostic immunitaire de précision appliqué à la transplantation rénale. Le projet est porté par les Pr. Alexandre Loupy (Paris).
Le projet QUID-NASH (8 745 683 euros) vise à révolutionner la prise en charge des stéatoses hépatiques non-alcooliques (NASH) associées à un diabète de type 2 en développant une biopsie virtuelle qui permettra de mieux diagnostiquer et stratifier les malades, mais également de faciliter le développement de traitements spécifiques de la NASH. Le projet est porté par le Pr. Dominique-Charles Valla (Paris)
Institut Gustave Roussy – 1 projet
Le projet MyProbe (9 294 317 euros) vise à développer des outils efficaces pour identifier les risques élevés de rechute du cancer du sein et ainsi réduire l’utilisation de traitements supplémentaire coûteux et lourd pour les patientes. MyProbe est piloté par le Pr. Fabrice André de l’Institut Gustave Roussy (Villejuif).
En savoir plus sur l’appel à projets Recherche Hospitalo-Universitaire en santé (R.H.U.) du programme d’investissement d’avenir
Porté par l’Agence Nationale de la Recherche, cet appel à projets vise à soutenir les recherches innovantes et de grande ampleur dans le domaine de la santé. Focalisés sur la recherche translationnelle, les projets R.H.U. associent secteurs académique, hospitalier et entreprises.
Pour cette troisième vague, le jury international a examiné 52 dossiers sur des critères de qualité scientifique, d’innovation mais aussi sur leur potentiel en matière de retombées médicales et socio-économiques. Il a proposé 10 projets pour financement couvrant des aires thérapeutiques et des besoins variés.
Avec en moyenne 6 partenaires publics et 3 entreprises privées, dont 2 T.P.E. ou P.M.E. par dossier, Ces projets sont porteurs de collaborations renforcées entre le public et privé.
D’après le communiqué du du Ministère de lʼEnseignement supérieur, de la Recherche et de lʼInnovation