En lien avec les médecins et les équipes de recherche clinique, les professionnels paramédicaux hospitaliers contribuent aussi à faire avancer la recherche au bénéfice des patients. À l’heure de l’universitarisation généralisée des formations paramédicales, la 1re journée interrégionale de la recherche paramédicale du Grand Est apparait comme un maillon indispensable dans l’amélioration de l’offre de soins et de la qualité de vie des malades.
Infirmiers, masseurs kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychomotriciens, orthophonistes, manipulateurs en électroradiologie médicale, techniciens de laboratoire médical, diététiciens… Grande première pour les soignants du Grand Est de la France, avec plus de 300 participants réunis pour la 1re journée interrégionale entièrement dédiée à la recherche paramédicale, initiée par le Groupement Interrégional de Recherche Clinique et d ‘Innovation Est et organisée à Nancy le 30 mai 2013. La manifestation a rassemblé les CHU de Besançon, Dijon, Nancy, Reims et Strasbourg, le CHR de Metz-Thionville, la Maternité Régionale Universitaire de Nancy, le Centre chirurgical Emile Gallé, le Centre Pyschothérapique de Nancy Laxou, l’Institut Régional de médecine physique et de Réadaptation de Nancy et l’Institut de Cancérologie de Lorraine Alexis Vautrin. Une importante mobilisation qui témoigne de l’intérêt des soignants pour cette recherche dont l’aspect novateur ouvre de nouveaux horizons à l’ensemble des professionnels paramédicaux.
Ouverte par le Pr Henry Coudane, doyen de la faculté de médecine de Nancy, Olivier de Pesquidoux, directeur de la recherche clinique, le Pr Michel Claudon, président de la Commission Médicale d’Etablissement et Françoise Bruneaud, ex coordinatrice des soins au CHU de Nancy, cette rencontre innovante marque une étape incontournable dans la structuration, le développement et la valorisation interrégionale et nationale des projets de recherche paramédicale menés par les professionnels de santé du Grand Est.
Les intervenants ont rappelé la nécessité pour les équipes de recherche de toujours garder à l’esprit l’objectif de départ : l’amélioration des prises en charge des patients, le partage des connaissances et des expériences. Et si la recherche paramédicale ne peut pas toujours avoir la rigueur méthodologique de la recherche clinique, elle est tout aussi essentielle car comme le dit l’adage, « tout ce qui n’est pas prouvé n’est pas nécessairement faux ». Ils ont également insisté sur la pratique indispensable de l’anglais pour rester « connecté » aux acteurs de la recherche internationale. Et de constater que la délégation de responsabilités des médicaux vers les paramédicaux est encore trop peu développée en France, malgré des signes forts comme la possibilité pour les manipulateurs d’électroradiologie de réaliser à nouveau les échographies. Ces nombreuses avancées représentent une véritable source de dynamisme et de motivation pour les soignants qui y voient la reconnaissance de leur expertise.
Intéressant l’ensemble des spécialités portées par les établissements de santé, la recherche paramédicale se fait ainsi connaître, questionne, s’organise, s’implante et fait travailler ensemble soignants et médecins sur des projets de recherche. Complémentaire de la recherche clinique, centrée sur la prise en charge des pathologies, elle permet d’améliorer la qualité des soins, la qualité de vie des malades et les pratiques professionnelles. Si la recherche paramédicale est inscrite dans le cursus infirmier dès 1992, montrant la volonté de la profession d’avancer dans le domaine, l’absence de formations universitaires permettant d’acquérir les compétences spécifiques était un frein à son développement. En 2009, la création du premier Programme Hospitalier de Recherche Infirmière (PHRI) a permis de faire évoluer la donne. Depuis 2010, le Ministère de la santé publie des appels à projets relatifs au Programme Hospitalier de Recherche Infirmière et Paramédicale (PHRIP), de manière à impulser le développement de la recherche en France dans le domaine des soins et des pratiques professionnelles de l’ensemble des paramédicaux.
CHU Grenobles Alpes : vers un hôpital vert
Les hôpitaux sont des acteurs non négligeable en termes d’impact sur l’environnement. En effet, le monde de la santé produit 8 % de l’empreinte carbone française. Afin de sensibiliser à la question du développement durable, est organisée chaque année, et dans de nombreux CHU, les semaines du développement durable du 17 septembre au 08 octobre. Retour sur les actions menées au CHU de Grenoble Alpes.