Les équipes de recherche du CHU de Saint-Etienne ont reçu un financement national pour un programme de recherche sur le traitement de l’embolie pulmonaire et deux autres financements de programmes inter-régionaux. Ces financements témoignent du dynamisme stéphanois en matière de recherche clinique.
Important programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) national sur les embolies pulmonaires
713 000 € ont été alloués aux équipes du CHU de Saint-Etienne pour un travail national d’envergure sur le traitement de l’embolie pulmonaire chez des patients hospitalisés et âgés de 75 ans ou plus. Etablissement de référence parmi les investigateurs français, le CHU adhère à un réseau national coordonné par le CENGePS ; une organisation qui place la France en tête des pays investigateur sur les quatre dernières études menées pour mieux Comprendre, prévenir et traiter L’obstruction des artères pulmonaires ou de leurs branches.
Deux autres membres du réseau, le CHU de Brest et l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, ont également remporté deux PHRC nationaux sur les embolies pulmonaires; études pour lesquelles le CHU de Saint‐Etienne est également partie prenante soit pour la coordination ou l’analyse des données.
Deux PHRC inter régionaux
l’un sur l’activité cérébrale chez les sportifs d’endurance, l’autre sur la thérapie par l’exercice chez les patients myopathes porteurs de dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale (FHSD)
Le premier programme inter régional sur l’activité cérébrale du système morphinique chez les sportifs d’endurance consiste à mesurer le contenu en morphine du cerveau Par des techniques d’imagerie. Il ainsi a été montré dans un premier PHRC, une élévation de l’activité morphinique dans un état de maigreur absolu appelé « anorexie mentale », faisant parler d’addiction. Etre sportif d’endurance nécessite des qualités spécifiques et entraine un état de maigreur relatif. Ces éléments sont‐ils sous la dépendance de la morphine ? Ce projet, financé à hauteur de 57 000€, permettra de répondre à cette question.
Le second programme se concentre sur la thérapie par l’exercice chez des patients porteurs d’une myopathie : la dystrophie musculaire de type FSHD. Ce PHRC porté par le Laboratoire de Physiologie de l’Exercice et le Centre Référent Maladies Neuromusculaires Rares Rhône‐Alpes, reçoit un financement de 99 000 €, qui vient en omplément du soutien financier déjà obtenu de l’AFM Téléthon (225 000 €). L’étude consiste dans le suivi d’un entrainement des patients sur une durée 30 mois et vise à mettre en évidence que le maintien d’une activité physique adaptée peut améliorer la fonction et le tissu musculaire ainsi que la qualité de vie de ces patients. Le financement du PHRC permettra en outre de réaliser des examens d’IRM et de pectro‐RMN, en collaboration avec la Laboratoire CEA‐Institut de Myologie à Paris, qui pourront être confrontés à d’autres analyses physiologiques et tissulaires musculaires. Cette étude est menée en collaboration avec des équipes de Physiologie du CHU de Grenoble et de l’Université d’Örebro (Suède).
Le CHU de Saint-Etienne conforte sa place en matière de recherche au sein de l’inter-région
Le CHU de Saint‐Etienne tient donc pleinement sa place au sein de l’inter région Rhône‐Alpes – Auvergne, avec un PHRC national d’ampleur et près d’un million d’euros de financement issu du PHRC.
Par comparaison, le CHU de Grenoble a obtenu 3 PHRC nationaux représentant 1.2 millions d’euros et trois PHRC inter‐régionaux (soit 340 000€), tandis que le CHU de Clermont‐Ferrand reçoit deux PHRC inter‐régionaux pour un montant total de 241 000 € et les Hospices Civils de Lyon, en tête de la région Rhône‐Alpes, 1.4 millions d’euros pour 3 PHRC nationaux et 1.2 millions d’euros pour 10 PHRC
inter régionaux.
Le Programme Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC)
Depuis 1993, le Programme Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC) permet de sélectionner et de financer des projets de recherche clinique, d’après les thématiques de santé publique prioritaires. Il est mis en œuvre par appel d’offre national : seuls les projets de pointe et d’envergure sont retenus et font l’objet d’un financement.
Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril
Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.