En France, trois centres sont autorisés à pratiquer le Diagnostic Pré-Implantatoire (DPI) : Paris, Strasbourg et Montpellier. Le centre de Diagnostic Pré-Implantatoire du CHU de Montpellier a démarré ses activités en juin 2003. Forte de ses deux années d’expérience, l’équipe de Montpellier a convié les médecins à une réflexion sur les aspects médicaux, humains, religieux et philosophiques le 22 décembre 2005.
Questions autour d’une prouesse médicale
Spécialistes et représentants des communautés religieuses et philosophiques ont abordé l’aspect provocateur de cette technique, la spécificité de la demande des couples et ont exprimé leurs diverses positions sur ce progrès médical.
Définition
Le diagnostic génétique pré-implantatoire est pratiqué depuis 1990 dans le monde. Il s’adresse à des couples fertiles ou infertiles ayant une maladie génétique grave héréditaire. Il nécessite de nombreuses compétences autour du couple. Gynécologues, biologistes de la reproduction, cytogénéticiens, biologistes moléculaires, généticiens cliniques, et psychologues travaillent ensemble. A Montpellier 11 enfants sont déjà nés, tous indemnes de la maladie grave génétique héréditaire qui risquait de leur être transmise, 13 autres sont attendus.
La loi de bioéthique de 1994 et 2004 définit clairement les indications de pratique du DPI ; elles ne peuvent concerner que les maladies d’une particulière gravité et incurables au moment du diagnostic. Les couples sont inclus dans un protocole de fécondation in-vitro. Le DPI consiste à réaliser le diagnostic d’une anomalie génétique à partir d’une ou deux cellules prélevées sur l’embryon humain in vitro. Il permet de transférer in utero le ou les embryons indemnes de la maladie recherchée.