Les craintes suscitées par le coronavirus et la nomination d’Olivier Véran au poste de ministre des Solidarités et de la Santé ont marqué l’actualité du mois de février.
Les hôpitaux se tiennent prêts à accueillir des patients atteintes de coronavirus. Le 24 février, Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France s’est montré rassurant : "Il n’y a pas d’inquiétude à avoir". Les hôpitaux français ont l’habitude de faire face à ce type d’événements, "puisque souvent, dit-il, ce sont ces mêmes établissements que l’on réquisitionne pour le plan blanc" déclenché notamment en 2017 lors de l’épisode de grippe, note France Info.
Le 23 février, Le Monde annonçait que soixante-dix hôpitaux supplémentaires allaient être « activés » en France : « L’objectif de cette mesure est de disposer d’un établissement susceptible de prendre en charge les malades par département en métropole, a expliqué le ministre de la santé. »
Retenons également que le 26 février, le plan blanc a été déclenché à l’hôpital de Creil, où avait été admis le patient français décédé. Comme le relate France Info : « La direction de l’hôpital va répertorier tous les personnels susceptibles d’avoir été en contact avec le patient, afin de procéder à un éventuel dépistage ou à un isolement »
Olivier Véran succède à Agnès Buzyn
Depuis le 16 février, c’est un nouveau ministre, Olivier Véran, qui gère cet épineux dossier… et bien d’autres. « Le lundi matin, il porte d’habitude sa blouse blanche de neurologue. Mais cette fois, le docteur Olivier Véran n’a pas assuré sa consultation au CHU de Grenoble (Isère). A la place, en veste grise et cravate bordeaux, il est devenu à 39 ans, le successeur d’Agnès Buzyn (…) au ministère des Solidarités et de la Santé. Un nouveau costume complexe à enfiler, alors que la grogne à l’hôpital public ne cesse d’enfler et que la propagation de pneumonie virale continue de secouer le monde. C’est cette situation exceptionnelle qui a fait tomber une pluie de critiques sur Agnès Buzyn, accusée par certains d’abandonner le navire en pleine tempête », note Florence Méréo le 17 février dans Le Parisien.
Le 25 février, Olivier Véran affirmait sur RTL «Nous avons beaucoup d’alertes. C’est tout à fait normal car l’épidémie est à nos portes. Nous nous préparons, nous préparons l’ensemble des dispositifs de veille sanitaire et d’intervention, en ville comme à l’hôpital, dans l’hypothèse où l’épidémie viendrait».
Avec Olivier Véran, l’hôpital espère un « nouveau souffle », titre le quotidien Les Echos le 21 février : « Le nouveau ministre de la Santé a reçu une délégation du collectif inter-hospitalier. Il a promis que les absences seraient remplacées et a précisé le calendrier de la reprise de dette des hôpitaux. Il s’agirait d’un paiement par l’Etat des annuités et des intérêts dus par les établissements. »
Le 17 février, l’intersyndicale des internes avait levé son préavis de grève pour «donner une chance» au nouveau ministre de la Santé, souligne Le Figaro : « Les personnels hospitaliers dénoncent (…) le départ d’Agnès Buzyn du ministère de la Santé «en pleine tempête», que son successeur Olivier Véran veut s’attacher à apaiser en lançant une enquête nationale sur le «mal-être» des soignants. Trois jours après une journée de mobilisation des personnels hospitaliers pour exprimer leur attachement à l’hôpital public et leur colère devant l’insuffisance du «plan d’urgence» gouvernemental annoncé l’automne dernier, le président du Collectif inter-urgences Hugo Huon a fustigé «une belle forme de mépris».
A lire également, le portrait du nouveau ministre de la Santé dans Challenges : « Peu connu du grand public, l’ex-député de l’Isère, 39 ans, est un pilier de la Macronie. Durant la campagne, il avait été l’un des principaux artisans du programme santé d’Emmanuel Macron au côté de Jérôme Salomon, devenu entre-temps directeur général de la santé », écrit notamment Laurent Fargues.
Hélène Delmotte