Le SAMU 38 du CHU Grenoble Alpes qui reçoit jusqu’à 2 500 appels par jour a procédé à un exercice inédit en France. Durant quelques heures, une bascule des lignes téléphoniques du 15 a été opérée vers le centre de régulation de secours situé à Voiron. Cet exercice visait à prémunir le CHU de tout incident pouvant alter le fonctionnement du Centre 15.
Ce lundi 19 décembre, de 11 h 30 à 16 heures, une bascule de l’ensemble des lignes téléphoniques arrivant au SAMU-Centre 15 a été réalisée avec succès vers la salle de régulation de secours située à la caserne des pompiers de Voiron. Cette opération a été menée pour la première fois avec l’aide de la DST, de la DSI, du SDIS et de l’opérateur téléphonique Orange.
Fait historique depuis la création du SAMU 38 dans les années 1980, la salle de régulation du CHUGA située à La Tronche est restée totalement silencieuse durant cette opération de bascule.
« Le challenge d’aujourd’hui a été relevé avec brio grâce au travail de toutes nos équipes et de nos partenaires pompiers qui nous ont accueillis" commente le Professeur Vincent Danel, responsable du SAMU 38. Et d’ajouter : « Cette opération de bascule téléphonique s’inscrivait dans le cadre d’un exercice nécessaire visant à nous prémunir de tout incident majeur qui pourrait survenir au Centre 15 ».
Le SAMU 38 reçoit 1 000 à 1 500 appels par jour avec des pics jusqu’à 2 500 appels par jour. Cette année 2016, le SAMU va atteindre les 500 000 appels téléphoniques. Sans oublier les 500 à 600 communications radiophoniques quotidiennes avec les sapeurs-pompiers, les équipes de SMUR du département, les Unités de Secours en Montagne, les hélicoptères de la Sécurité Civile et l’hélicoptère du SAMU.
Face à l’explosion des demandes de PMA, les CECOS dans l’inquiétude
Depuis la promulgation de la loi de bioéthique il y trois ans, les demandes d’aide à la procréation médicalisée ont explosé. En face de cette dynamique, le nombre de donneurs de spermatozoïdes, lui, est en baisse. Un constat aussi valable pour le don d’ovocytes et qui inquiète les professionnels des Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humain. Ces derniers n’ont que quelques mois pour reconstituer leurs banques de gamètes, désormais régies par la levée de l’anonymat des donneurs. Reportage au CHRU de Tours.