Créé en 1984, le comité d’éthique médicale du CHU de Poitiers a, avant tout, pour mission de sensibiliser à la réflexion morale. Si seul le Comité consultatif national d’éthique a pour compétence de donner des « avis », les comités d’éthique des établissements de soins peuvent néanmoins apporter des « contributions » aux réflexions du comité national.
Ainsi, quand il a été interrogé sur la fécondation in vitro au CHU de Poitiers, le comité d’éthique a adressé une contribution portant sur le nombre d’embryons à transplanter en indiquant que l’idéal serait de ne pas dépasser deux embryons, ce qui lèverait l’hypothèse de la réduction embryonnaire lors de grossesses multiples et réduirait les risques néonataux majeurs lors de grossesses multiples.
Les comités d’éthique peuvent aussi stimuler la formation en bioéthique. Ainsi, la faculté de médecin et de pharmacie a mis en place une attestation universitaire de bioéthique dont l’enseignement est regroupé sur une semaine et qui est largement ouverte non seulement aux médecins mais aussi à tous les personnels hospitaliers.
« Sans existence juridiquement reconnue, dépourvu de tout pouvoir, le comité d’éthique médicale doit tirer sa force de ces apparentes faiblesses : dire sans coercition des paroles qui essaient, dans une médecine bouleversée par ses progrès technologiques, de réfléchir, dans la pluralité des discours et des opinions éthiques, aux moyens de mieux définir et de mieux protéger la dignité de la personne humaine. » Pr. Roger Gil, Doyen de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Poitiers
Les missions comité d’éthique médicale du CHU de Poitiers
– donner au CHU son avis sur des protocoles de recherche ne relevant pas des Comités de protection des personnes ;
– proposer des aides décisionnelles aux praticiens et aux équipes de sains confrontées dans leur pratique clinique à des problèmes éthiques ;
– donner au CHU son avis sur les missions et les objectifs de soins institutionnels du centre hospitalier universitaire dès lors qu’ils soulèvent des problèmes éthiques et tout particulièrement ceux qui pourraient être liés aux conséquences éthiques des impératifs économiques ;
– participer à des missions de formation et d’information sur la bioéthique.
– apporter sa contribution aux réflexions du Comité consultatif national d’éthique
D’après un article du Pr. Roger Gil