Le centre d’investigation clinique (CIC) du CHU de Poitiers recrute des volontaires pour participer à une étude clinique sur un nouveau médicament facilitant le sevrage tabagique. Les candidats fumeurs doivent être âgés de 18 à 70 ans ET motivés pour arrêter de fumer. Durant trois mois, les volontaires retenus recevront le traitement par la molécule testée ou bien un placebo, en prise orale unique le soir. Ce traitement devra débuter une semaine avant la date fixée d’arrêt du tabac. Ces personnes seront suivies régulièrement : huit consultations d’environ 15 minutes sont à prévoir au CHU, la première, une semaine après l’initiation du traitement puis toutes les deux semaines pendant trois mois. Les sujets ayant honoré toutes les visites seront indemnisés.
Les travaux de recherche menés depuis plusieurs années par l’équipe « Neurobiologie et neuropharmacologie de l’addiction », dirigée par Marcello Solinas (INSERM U1084-LNEC) à l’Université de Poitiers, ont montré que l’exposition chronique de rats à la molécule en question, pendant une période d’abstinence consécutive à l’exposition volontaire à la nicotine, diminue significativement les comportements liés au besoin urgent de prendre la nicotine. Ces données nouvelles ont conduit l’équipe à envisager la réalisation d’une étude clinique pilote, coordonnée par le Dr Claire Lafay-Chebassier, avec le Dr Isabelle Ingrand, du service de pharmacologie clinique et vigilances au CHU, comparant deux groupes parallèles de 50 patients fumeurs traités par la molécule ou par un placebo pendant trois mois.
Le passage aux essais cliniques a été facilité du fait de l’utilisation de cette molécule dans une autre indication, depuis de nombreuses années. Les résultats permettront de déterminer son intérêt potentiel dans le sevrage tabagique.
Selon l’OMS, le tabac est la 1ère cause évitable de décès et de maladie dans le monde. Les bénéfices du sevrage tabagique sont clairement prouvés. Les molécules disponibles ont démontré une efficacité certaine mais modérée et leur utilisation est limitée pour certaines d’entre elles en raison de leurs effets indésirables. De nouveaux traitements plus efficaces sont donc nécessaires.
Pour participer à l’étude : tél. 05 49 44 32 03, de 9h à 17h30.
Face à l’explosion des demandes de PMA, les CECOS dans l’inquiétude
Depuis la promulgation de la loi de bioéthique il y trois ans, les demandes d’aide à la procréation médicalisée ont explosé. En face de cette dynamique, le nombre de donneurs de spermatozoïdes, lui, est en baisse. Un constat aussi valable pour le don d’ovocytes et qui inquiète les professionnels des Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humain. Ces derniers n’ont que quelques mois pour reconstituer leurs banques de gamètes, désormais régies par la levée de l’anonymat des donneurs. Reportage au CHRU de Tours.