Le CHU de Nantes est promoteur d’une étude qui vise à évaluer les effets de la stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) dans le traitement de l’addiction au jeu. L’unité de TMS/sismothérapie et le centre de référence sur le jeu excessif (CRJE) ont lancé en mars 2012 une recherche portant sur l’utilisation de la stimulation magnétique transcranienne répétitive (rTMS) dans le traitement de l’addiction au jeu.
"La rTMS est utilisée en neurologie pour le traitement de la douleur et en psychiatrie dans les troubles de l’humeur, les troubles anxieux et les hallucinations auditives dans la schizophrénie, explique le DrAnne Sauvaget, de l’unité de sismothérapie. L’appareil fabrique un signal magnétique par le biais d’une bobine appliquée sur la tête du patient, sur le cortex préfrontal antérieur. Ce signal dépolarise les neurones qui se trouvent en regard et modifie leur activité. Ce traitement, utilisé en complément des traitementspharmacologiques et psychothérapiques, est très bien toléré car il est indolore et ne nécessite pas d’anesthésie."
Le champ des applications de la rTMS reste encore largement à explorer. Le CHU de Nantes est ainsi promoteur du programme Stimjeu, qui vise à tester en double aveugle les effets de la rTMS sur une cohorte de 42 patients dépendants au jeu (recrutés et évalués par le Dr Marie Bronnec, addictologue au CRJE): "L’idée est de les placer en situation de craving, ou envie irrépressible de s’adonner à un comportement, à l’aide d’un film évoquant le sujet de leur addiction (course de chevaux pour les joueurs de PMU, par exemple). Le patient évalue ensuite l’amélioration ou non de son état après six minutes de stimulation magnétique. Nous prévoyons de soumettre chaque participant à deux séances, dont une en placebo". Les résultats de l’étude seront publiés dans deux ans.
En psychiatrie, la rTMS est utilisée notamment dans le traitement de la dépression, à raison de séances quotidiennes pendant trois semaines. Si la réponse est bonne (20% à 30% des cas), un traitement d’entretien régulier est prescrit.
Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril
Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.