Thérapie cellulaire et réparation du coeur : une première nationale !

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L'infarctus du myocarde, dû à l'obstruction d'une artère coronaire, entraîne la destruction de la zone cardiaque en aval de celui-ci. La prise en charge d'un infarctus vise dans la plupart des cas à désobstruer cette artère le plus rapidement possible, ce qui n'est pas toujours faisable et laisse des séquelles.

L’infarctus du myocarde, dû à l’obstruction d’une artère coronaire, entraîne la destruction de la zone cardiaque en aval de celui-ci. La prise en charge d’un infarctus vise dans la plupart des cas à désobstruer cette artère le plus rapidement possible, ce qui n’est pas toujours faisable et laisse des séquelles.

Réparer cette zone et reconstituer le tissu cardiaque est l’objectif principal de la thérapie cellulaire cardiaque et de l’étude française BONAMI (BONe marrow cells in Acute Myocardial Infarction). Conçue par les équipes médicales et de recherche de l’institut du thorax de Nantes, cette étude multicentrique coordonnée par le Pr Patricia Lemarchand, a pour but d’évaluer les effets de l’injection de cellules de moelle osseuse sur le processus de réparation du coeur après un infarctus du myocarde. Cette étude réalisée grâce à un réseau qui réunit les CHU de Nantes, de Lille, de Créteil, de Toulouse et de Montpellier, bénéficie d’un financement du programme hospitalier de recherche clinique et du soutien de l’AFM (Association Française contre les Myopathies), et de l’INSERM

La thérapie cellulaire a l’avantage d’être simple, peu traumatisante pour les victimes d’infarctus et se justifie pleinement en période aiguë. De plus, les spécialistes affirment que celle-ci pourrait avoir à long terme un effet bénéfique en termes de qualité de vie et de longévité. L’étude BONAMI a pour but de quantifier l’effet bénéfique et d’identifier les patients qui bénéficieront le plus de cette nouvelle approche thérapeutique.
Cette innovation thérapeutique a été utilisée pour la première fois en France le 18 mars 2005.

Cette semaine, les équipes de l’institut du thorax du CHU de Nantes ont inclus dans l’essai le 20ème patient.

Ce travail associe les équipes de cardiologie, d’imagerie médicale et de cardiologie interventionnelle mais également de médecine nucléaire, de chirurgie vasculaire, et d’immunologie du CHU de Nantes et a été rendu possible grâce à un partenariat avec l’Etablissement Français du Sang Pays de Loire.

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