Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Un couloir devenu jardin

Auteur /Etablissement :
Comment métamorphoser 150 m de couloir aveugle, monotone et oppressant en allée de jardin invitant à la promenade et au bien-être ? Comment transformer un passage contraint et morne en expérience positive de ressourcement ? "En confiant le projet de transfiguration à l’artiste britannique Jill Bradley" répond sans hésiter le CHRU de Lille.

Comment métamorphoser 150 m de couloir aveugle, monotone et oppressant en allée de jardin invitant à la promenade et au bien-être ? Comment transformer un passage contraint et morne en expérience positive de ressourcement ? "En confiant le projet de transfiguration à l’artiste britannique Jill Bradley" répond sans hésiter le CHRU de Lille.
L’artiste s’est inspirée de l’histoire locale des jardins botaniques et médicinaux. En effet, dès le début du XVIIème siècle, Lille se distinguait en accueillant un des premiers jardins botaniques français, toujours en activité de nos jours . Elle en possède encore trois aujourd’hui : le Jardin des Plantes, le jardin de la Faculté de Pharmacie et le jardin de la Faculté Libre de Médecine. Les deux derniers étant toujours intimement liés au domaine de la santé. 
En écho à l’attachement des lillois aux espaces verts urbains, l’artiste a transposé dans ce couloir les fonctions originelles de ces jardins. A la fois promenade, lieux d’apaisement, de savoir et de détente, ce couloir redessiné est une œuvre globale mêlant photographies rétroéclairées et design (mobilier, numérique et signalétique), matériaux naturel  jalonné de citations. Cette circulation captive se mue ainsi en échappée poétique. Les photographies des serres de la métropole lilloise,  résonnent comme écho à l’hospitalité.
La marche est ponctuée par un espace de repos, de connaissance et d’échanges. Aux murs, des citations apportent un éclairage philosophique à cette promenade. L’Espace La Source engage le visiteur à s’arrêter pour se détendre, à échanger et à explorer via des tablettes multimédia interactives connectées à d’anciens ouvrages où il est question de plantes médicinales et de jardins botaniques. La proposition artistique inclut également des assises et une charte signalétique sobre et cohérente.
Autour du prendre soin des êtres et des plantes…
Les prises de vue effectuées dans les jardins botaniques lillois, tourquennois et dans les serres du CHRU évoquent la constance du professionnel, soignant ou jardinier, dans l’acte de « prendre soin ».
« En tant que responsable du service des Explorations de la Vision et de la Neuro-Ophtalmologie, situé à la jonction de deux bâtiments, l’un nouveau, l’autre ancien, j’ai participé aux toutes premières réflexions autour de cette liaison et à son articulation avec les autres services de l’hôpital Roger Salengro. explique le Dr Sabine Defoort. Au sein du groupe des Nouveaux commanditaires de la Fondation de France, avec d’autres membres du personnel, nous avons tracé les grandes lignes du projet afin de proposer un espace de respiration, clair et chaleureux, favorisant le bien-être des usagers : orienter les flux jusqu’au hall central qui constitue l’accueil principal des personnes, créer un parcours facilitant le repérage des lieux de consultation, aménager l’espace pour répondre aux besoins des différents usagers… Ma spécialité m’a naturellement fait considérer les aspects propres aux déficients visuels – couleurs, contrastes, signalétique – étayés par la proposition de créer un espace sensoriel susceptible de répondre aux besoins des différents usagers (handicap sensoriel, visuel, personnes en fauteuil, sur brancard, personnels, visiteurs, flux logistiques mineurs, hygiène en milieu hospitalier…)".
Le jardin hospitalier a été semé en 2014, dans la nouvelle liaison qui relie désormais les deux parties de l’Hôpital Roger Salengro, CHRU, Lille
Principaux Partenaires : CHRU de Lille, Ville de Lille, Fondation de France, Fondation Daniel et Nina Carasso.
Référents culturels : Renaud Bertrand ; directeur des affaires culturelles ;  Karine Fraysse, déléguée aux affaires culturelles
CHRU de Lille, 2 avenue Oscar Lambert – 59037 Lille cedex
03 20 44 64 91–  renaud.bertrand@chru-lille.fr; karine.fraysse@chru-lille.fr;
En savoir plus sur Jill Bradley
Jyll Bradley est née en 1966. Elle  a étudié au Goldsmith College et à la Slade School of Art à Londres.
Elle mêle dans sa pratique artistique photographie, texte, dessin et installations. La lumière est une constante de son travail. En 2008, sa résidence au sein de la Liverpool Botanical Collection a constitué une des principales commandes de la ville dans le cadre de son programme de Capitale Européenne de la Culture 2008. En 2013, elle présente l’exposition solo à Canberra pour le centenaire de la capitale australienne « City of Trees, National Library of Australia ». 
En 2014 elle participe à la triennale de Folkstone, sa ville natale, et réalise le « Jardin hospitalier » au CHRU de Lille dans le cadre du dispositif nouveaux commanditaires de la Fondation de France .
http://www.jyllbradley.net/

Cette intervention artistique a été sélectionnée dans le cadre de l’opération Fenêtre sur l’art

Une fois par mois, RESEAU CHU ouvre une fenêtre sur une initiative artistique en territoire de santé. Chacune témoigne de l’impact positif des projets culturels dans les soins apportés aux personnes en souffrance/usagers/patients. Ces fenêtres éclairent la notion partagée et citoyenne du "prendre soin" menée par les établissements de santé. 
Fenêtre sur l’Art est le fruit d’un partenariat culturel 2015-2016 conclu entre Réseau CHU et la Commission culture des CHU et CHS présidée par Yann Bubien, directeur général du CHU d’Angers.
Pour retenir 12 projets parmi les 37 reçus de 21 établissements en réponse à l’appel à candidatures envoyé le 10 octobre 2014, un jury s’est réuni le 10 janvier 2015 et a établi une sélection rigoureuse en fonction des critères suivants :
 
– Le professionnalisme des intervenants artistiques et culturels
– la notion partenariale des projets
– la contextualisation des actions culturelles
– la dimension innovante des projets
 
Le jury présidé par Yann Bubien était composé de 
– Marie-Georges Fayn, éditrice de Réseau CHU
– Xavier Collal, chargé de mission du programme culture-santé, ministère de la santé et des affaires sociales
– Gilbert Labelle, chargé de mission culture-santé, ministère de la culture et de la communication
 
et du groupe Communication de la Commission Culture
– Sophie Bellon-Christofol, attachée culturelle de l’APHM.
– Karine Fraysse, déléguée aux affaires culturelles du CHRU de Lille;
– Maud Piontek, responsable de la culture et de la communication à l’EPSM de l’agglomération lilloise
– Céline Le Nay, directrice déléguée aux affaires générales du CHU d’Angers
– Delphine Belet, attachée culturelle du CHU d’Angers
– Denis Lucas, attaché culturel du CHU-Hôpitaux de Rouen

Sur le même sujet

Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril

Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.

« Développer la chirurgie robotique, c’est faire face à beaucoup d’embûches »

A l’occasion d’une série de reportages au CHU de Nice, nous avons suivi le Pr Matthieu Durand, chef du service d’urologie, andrologie et transplantation rénale. Ce dernier a accepté de partager sa vision sur le développement de la chirurgie robotique au bloc opératoire. Dans son service, une attention particulière est donnée à l’enseignement avec 100% d’internes formés à la robotique. Un entretien au carrefour de la formation et de l’innovation.

Dossier : le diabète

Le 14 novembre était la journée mondiale du diabète. Une maladie répandue mais complexe. Environ 537 millions d’adultes vivent avec le diabète dans le monde. En France en 2020, plus de 4,2 millions de personnes vivent avec un diabète, soit 6,1 % de la population. Le diabète est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, à l’exception des territoires ultra-marins où les femmes sont les plus touchées.

Face à l’explosion des demandes de PMA, les CECOS dans l’inquiétude

Depuis la promulgation de la loi de bioéthique il y trois ans, les demandes d’aide à la procréation médicalisée ont explosé. En face de cette dynamique, le nombre de donneurs de spermatozoïdes, lui, est en baisse. Un constat aussi valable pour le don d’ovocytes et qui inquiète les professionnels des Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humain. Ces derniers n’ont que quelques mois pour reconstituer leurs banques de gamètes, désormais régies par la levée de l’anonymat des donneurs. Reportage au CHRU de Tours.