Le Centre hospitalier universitaire de Limoges vient de se doter d’un nouveau mode de traitement du cancer localisé de la prostate, commercialisé sous le nom d’Ablatherm par une firme française.
Cet appareil présente de nombreux avantages. Il permet de détruire les tissus cancérigènes sans léser les organes. Il n’y a pas d’irradiation. Le traitement se réalise pendant un court séjour à l’hôpital. Il peut être appliqué pour les récidives après traitement de radiothérapie externe.
Cette nouvelle technique détruit le tissu prostatique en le portant à 85° / 100°. Cette température s’obtient par la convergence d’un faisceau d’ultrasons émis par une sonde endo-rectale placée en regard de la prostate.
La température dégagée au point de convergence de ces ultrasons entraîne une lésion de destruction du tissu prostatique par brûlure sur une longueur de 20 mm et une largeur de 1,7 mm. Grâce à une image précise de la prostate obtenue par échographie et transférée à l’ordinateur qui pilote la sonde génératrice d’ultrasons, l’ensemble de la glande peut ainsi progressivement être détruite par la chaleur sans que les organes voisins (vessie, rectum) ne soient lésés.
Cette technique, qui pour le moment, par manque de recul, ne vient pas remplacer les traitements validés du cancer de prostate localisé que sont l’intervention chirurgicale et la radiothérapie est par contre particulièrement intéressante en cas de récidive intra-prostatique du cancer après un traitement par radiothérapie.
L’intervention se déroule sous anesthésie générale, dure environ 3 à 4 heures, nécessite une hospitalisation de deux à trois jours et le port d’une sonde urinaire pendant une semaine.
Le service de chirurgie urologique du CHU de Limoges a pu débuter ce traitement grâce à un appareil mobile qu’il partage avec les CHU de Toulouse et de Bordeaux. L’Ablatherm est présent au CHU de Limoges un mois tous les trois mois.
Les traitements ont débuté le 22 février et se sont déroulés dans de parfaites conditions.