580 professionnels dont 80 médecins emménagent jusqu’au 26 novembre 2012, dans le nouveau centre urgences-réanimations pour dispenser les soins médicaux et chirurgicaux aux 150 blessés et malades de plus de 18 ans qui se présentent chaque jour aux urgences du CHU de Rennes (hors cardiologie et gynécologie). Implanté sur l’hôpital Pontchaillou, à quelques dizaines de mètres de l’ancien site devenu trop exigu car conçu pour 15 000 passages par an, le bâtiment flambant neuf, bordeaux et gris, pourra accueillir jusqu’à 70 000 patients.
L’édifice regroupe sur ses 6 niveaux l’ensemble des services et plateaux techniques nécessaires au diagnostic et aux soins d’urgence : superficie doublée de 14 000 m² utiles, 61 lits (17 de plus), 5 salles de bloc dont 4 24h/24h pour traiter sur place les patients qui autrefois étaient transportés vers les salles de chirurgie programmée, 10 postes de réveil et 12 lits pré-opératoires, création de deux nouvelles unités : l’unité hospitalière sécurisée interrégionale et, à terme, les unités de surveillance continue, 17 lits supplémentaires de médecine en posturgence, salle d’attente en réanimation pour les accompagnants… Au total, le CHU de Rennes a investi 85 millions d’euros.
Trois entrées pour une orientation en amont, dès l’arrivée aux urgences
Les patients couchés amenés par le SMUR, les ambulances ou les pompiers et les patients venant avec leur véhicule personnel ont accès à un même sas où ils sont accueillis par un agent qui assure également la circulation à l’intérieur du sas. Il intervient en lien avec son homologue, en charge de l’accueil des familles au sein du hall des urgences. Les patients pouvant marcher disposent d’un entrée spécifique.
L’emplacement de la banque d’accueil et d’orientation des urgences permet à l’infirmière d’avoir une large vision sur les deux entrées (patients couchés et debout).
Une troisième entrée spécifique est réservée aux urgences vitales.
Après évaluation par l’infirmière d’accueil et d’orientation et le médecin d’accueil et d’orientation, le patient, est dirigé vers l’un des 21 box d’examen individuel distribués en trois modules, en fonction de la gravité de son état. Ses proches l’attendent dans un espace réservé aux accompagnants. Ils sont
régulièrement informés par le professionnel dédié à la relation famille – zone de soins et, si nécessaire, accompagnés à l’intérieur.
Visite guidée d’une organisation pensée pour fluidifier le parcours du patient et éviter qu’il ne revienne sur ses pas
Au niveau -1, l’unité d’hospitalisation de très courte durée chirurgicale (12 lits), le bloc opératoire totalement dédié à la chirurgie non programmée de l’hôpital Pontchaillou (quatre salles 24h/24h et une cinquième salle) et ses 10 postes de soins de suite post interventionnels contribuent à la rapidité et la qualité de la prise en charge des patients relevant des urgences. La proximité des réanimations médicales et chirurgicales au premier étage vient compléter le dispositif de prise en charge. Un second plateau d’imagerie, dont l’imagerie interventionnelle pour les urgences, permet d’accueillir des patients en consultation.
En post-urgences, l’ouverture de l’unité d’hospitalisation de très courte durée médicale (UHTCD médicale) de 19 lits (+ 6 lits) permet d’optimiser le diagnostic et l’orientation des patients en aval de l’accueil des urgences. Cette unité d’hospitalisation d’une durée inférieure à 24 heures contribue à fiabiliser les décisions médicales prises aux urgences en alternative à des sorties prématurées ou des hospitalisations inadaptées.
Avec ses 30 lits (+11 lits), l’unité de médecine interne polyvalente (UMIP) située au deuxième étage, permet l’hospitalisation rapide de patients venant du service des urgences dont la pathologie ne relève pas d’emblée d’une spécialité bien définie ou de patients présentant plusieurs pathologies. Situées en proximité des urgences, l’UHTCD médicale et l’UMIP sont les interlocuteurs privilégiés pour la prise en charge des personnes âgées en post- urgences en partenariat avec les équipes de médecine gériatrique
Deux unités de surveillances continues seront ouvertes ultérieurement. Elles permettront en particulier de compléter la prise en charge les patients sortants de réanimation avant leur retour dans une unité d’hospitalisation traditionnelle.
Enfin, l’unité d’hospitalisation sécurisée interrégionale (UHSI) accueillera les patients détenus, hommes et femmes, majeurs et mineurs (de plus de 13 ans), incarcérés dans un établissement pénitentiaire des régions Bretagne, Basse- Normandie et Pays de la Loire, et présentant un problème de santé somatique (hors hospitalisations pour des raisons exclusivement psychiatriques). Avec 19 chambres sécurisées, l’UHSI proposera des conditions de prise en charge équivalente à celle des patients habituellement accueillis par les services du CHU.
Données repères
Architecte : Reichen & Robert Associés
Début des travaux : 2005 – En 2009, une entreprise défaillante stoppe le projet qui redémarre finalement fin 2010.
Achèvement des travaux : 2012
14 000 M2 dédiés aux soins
Capacité : 125 lits (hors USC) et 10 postes
5 salles de bloc opératoire pour toute la chirurgie non programmée avec ses 10 postes de réveil et ses 12 lits pré-opératoires (unité d’hospitalisation de très courte durée chirurgicale)
17 lits supplémentaires de médecine en posturgence
Près de 580 professionnels dont 80 médeins
Nouveaux aménagements : Sas d’entrée pour gérer le flux des véhicules , unité hospitalière sécurisée interrégionale et, à terme, unités de surveillance continue
Passages 55 000 par an – le nouveau centre est prévu pour accueillir 70 000 patients par an
L’ouverture du bloc opératoire de cinq salles dédié aux interventions non programmées (urgences chirurgicales et transplantations), permet d’assurer l’activité programmée dans de meilleures conditions pour les autres blocs de l’hôpital Pontchaillou
Cancer de la grossesse : un traitement efficace à 96% dévoilé par les HCL
Après quatre ans d’étude, le Centre national de référence des maladies trophoblastiques
des HCL, basé à l’hôpital Lyon Sud, vient de valider un traitement qui a permis d’éradiquer entièrement les tumeurs de 25 des 26 patientes enceintes suivies dans le cadre d’un essai clinique. Une avancée majeure contre une forme de cancer de la grossesse qui a été présentée lors du congrès annuel de la Société Européenne d’Oncologie Médicale, à Barcelone.