Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Un traitement des déchets plus écologique

Auteur /Etablissement :
Depuis fin 2005, le système d'incinération des Déchets d'Activités de Soins à Risques Infectieux (DASRI) du CHU de Limoges a été remplacé par un système de banalisation de type ECODAS. Présentation d'un projet environnemental d'envergure dont l'acte symbolique sera le démontage de la cheminée d'incinération les 5 et 6 juillet 2006.

Depuis fin 2005, le système d’incinération des Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux (DASRI) du CHU de Limoges a été remplacé par un système de banalisation de type ECODAS. Présentation d’un projet environnemental d’envergure dont l’acte symbolique sera le démontage de la cheminée d’incinération les 5 et 6 juillet 2006.

Le Ministère de l’écologie et du développement durable signait fin septembre 2002 un arrêté prévoyant un renforcement des normes d’exploitation des incinérateurs applicables aux installations existantes à compter du 28 décembre 2005.
Le CHU de Limoges disposant d’un incinérateur destiné au traitement de la production régionale de DASRI, sa direction des affaires économiques et de l’environnement et la Direction des travaux et du système d’information se saisirent immédiatement du dossier.

S’en suivit alors une étude approfondie de toutes les solutions possibles pour se conformer à cette réglementation avec une question centrale : fallait-il procéder à la mise en conformité du process d’incinération des DASRI déjà en place ou remplacer ce dernier par un procédé alternatif de traitement desdits déchets ?

Le choix de banaliseurs de déchets type ECODAS

Après plusieurs mois d’analyse des incidences environnementales, techniques, et économiques de chacune des solutions, le choix d’un système de banalisation des déchets de type ECODAS s’est imposé au CHU de Limoges. Une décision suivie d’une première installation de 3 machines ECODAS en octobre 2003 avec pour objectif premier de tester et fiabiliser le nouveau procédé, puis de celle d’un quatrième banaliseur de même type installé en octobre 2005 afin de disposer d’une capacité globale de traitement conforme aux besoins régionaux actuels. Au début décembre de la même année, le CHU de Limoges «débranchait » définitivement son incinérateur et répondait ainsi avec quelques semaines d’avance aux nouvelles dispositions environnementales.

Sans rentrer dans des explications techniques complexes, il faut retenir qu’après introduction à l’intérieur d’une cuve de 2000 litres, les déchets infectieux sont broyés puis « stérilisés » via un traitement à vapeur à 138° C et 3,8 bars pendant 10 minutes. A l’issue de cette opération, on récupère alors des déchets se présentant sous la forme de copeaux « stériles » : les déchets précédemment qualifiés d’infectieux et donc à risques sont alors selon la réglementation assimilables à des ordures ménagères. Reste à les compacter puis les acheminer pour partie vers l’usine d’incinération de déchets ménagers de Beaubreuil, à même d’assurer la destruction de ces déchets.

Un système plus respectueux de l’environnement et plus économique

D’un point de vue environnemental, ce nouveau système ne présente que des avantages. En effet, non seulement le traitement in situ des déchets d’activité de soins à risques (DASRI) supprime tous les aléas inhérents au transport de déchets dangereux par route vers un autre site, mais en plus la technique de banalisation de ces déchets se traduit par une absence totale de nuisances environnementales, et plus particulièrement de rejets atmosphériques polluants.

Autant de caractéristiques déjà appréciables pour des personnels pouvant travailler dans des conditions encore plus sécuritaires mais aussi plus confortables, puisque contrairement à l’incinérateur précédemment utilisé, la nouvelle machine ne produit pas de bruit. Des personnels qui sont restés dans une organisation équivalente, mais ont suivi des formations dédiées à l’utilisation de leur nouvel outil de travail.

D’un point de vue économique, le coût de revient du traitement des déchets infectieux à risques infectieux par le CHU de Limoges est aujourd’hui de l’ordre de 460 € par tonne (un montant amené vraisemblablement à diminuer dans le temps). Soit ce que lui facturerait une entreprise externe dûment équipée pour le même type de prestation…à la seule différence, que le CHU de Limoges devrait alors aussi s’affranchir des coûts très significatifs liés au transport de déchets infectieux à risques vers un centre plus éloigné, tel que l’unité Prociner sis à Bassens (33), installation à ce jour la plus proche de Limoges.

Des avantages environnementaux et économiques qui n’ont pas non plus échappé aux clients du centre de traitement du CHU de Limoges. Car il faut rappeler que si le CHU de Limoges traite chaque année 1600 tonnes de déchets produits par ses services, il fait de même pour les 1400 tonnes que lui confient différents établissements médicaux de la région (autres hôpitaux, cliniques et secteurs diffus : médecins libéraux, infirmières libérales, vétérinaires, dentistes, laboratoires d’analyses médicales, …). C’est donc bien toute la région qui profite des infrastructures du CHU de Limoges, lui-même intéressé par une telle mission de service public, laquelle permet par là même d’optimiser la rentabilité d’une telle installation.

Si l’installation du nouveau système de banalisation de déchets a été impulsée par un arrêté ministériel, la recherche de solutions respectueuses de l’environnement fait bien partie d’une volonté plus globale du CHU de Limoges. La récente mise en place d’un système de collecte et de traitement différencié des déchets en fonction de leur nature (à risques infectieux ou non) au niveau de 3 Services de soins et sa généralisation programmée dans le temps s’inscrit dans cette démarche.

Sur le même sujet

CHU Grenobles Alpes : vers un hôpital vert

Les hôpitaux sont des acteurs non négligeable en termes d’impact sur l’environnement. En effet, le monde de la santé produit 8 % de l’empreinte carbone française. Afin de sensibiliser à la question du développement durable, est organisée chaque année, et dans de nombreux CHU, les semaines du développement durable du 17 septembre au 08 octobre. Retour sur les actions menées au CHU de Grenoble Alpes.

A Montpellier, les maladies auto-immunes ont leur IHU

L’Institut Hospitalo-universitaire Immun4Cure, porté par l’Inserm, le CHU et l’Université de Montpellier, a officiellement été lancé ce mardi 16 septembre. Conçue pour répondre au défi de santé publique que représente l’accroissement des maladies auto-immunes, l’institution naissante souhaite se focaliser sur trois d’entre elles : la polyarthrite rhumatoïde, la sclérodermie et le lupus.

Septembre en Or : un mois dédié aux cancers pédiatriques

En France, près de 1 700 nouveaux cas de cancers chez l’enfant de moins de 15 ans et 800 chez les adolescents de 15 à 18 ans sont diagnostiqués chaque année. Malgré des progrès importants ces dernières années, le cancer reste la deuxième cause de mortalité chez les jeunes, après les accidents de la route. Tout au long du mois de septembre, les CHU se mobilisent pour sensibiliser sur ce sujet.

Cancer de la grossesse : un traitement efficace à 96% dévoilé par les HCL

Après quatre ans d’étude, le Centre national de référence des maladies trophoblastiques
des HCL, basé à l’hôpital Lyon Sud, vient de valider un traitement qui a permis d’éradiquer entièrement les tumeurs de 25 des 26 patientes enceintes suivies dans le cadre d’un essai clinique. Une avancée majeure contre une forme de cancer de la grossesse qui a été présentée lors du congrès annuel de la Société Européenne d’Oncologie Médicale, à Barcelone.