Une nouvelle TEP-TDM a été mise en service le 5 septembre 2005 au CHU de Limoges. Cet appareil, qui associe une tomographie à émission de positons (TEP) à un scanner à rayons X (TDM ou tomodensitomètre), permettra une amélioration importante dans le diagnostic et le suivi du traitement d’un certain nombre de cancers.
Une nouvelle technique
Le CHU de Limoges a commencé cette technique en 1999 à l’aide d’un appareil proche du TEP : une caméra à scintillation équipée d’une détection par coïncidence. Il a été l’un des premiers hôpitaux avec l’hôpital Tenon (Paris) à promouvoir cette technique. Avec l’appareil précédent, l’expérience du service de médecine nucléaire a dépassé les 5 000 patients, ce qui a placé l’équipe au tout premier rang national. Celle-ci a par ailleurs collaboré à la formation de nombreuses équipes de médecine nucléaire du sud de la France.
Les cellules cancéreuses qui se multiplient de manière anarchique ont un métabolisme accéléré et consomment davantage de glucose que les cellules saines. Il s’agit d’injecter au patient du glucose « marqué » par un élément radioactif à durée de vie très brève et sans danger, puis de « lire » l’activité de ce glucose pour voir où il se fixe et ainsi localiser les cellules tumorales.
Ce nouvel appareillage « Biograph 6 » de la société Siemens est actuellement l’appareil le plus performant au monde et permet la détection de tumeurs dont la taille est de quelques millimètres. La sensibilité de l’appareil est beaucoup plus importante que dans l’appareil précédent. La résolution spatiale voisine de 4 mm est également nettement améliorée. Ce nouvel appareil permet également une localisation beaucoup plus précise des tumeurs en superposant l’image métabolique de la TEP (la consommation de glucose par la tumeur) à l’image anatomique du scanner (la structure du corps).
Cet appareil permet d’opérer à coup sûr et de suivre l’efficacité des traitements comme la radiothérapie ou la chimiothérapie. L’examen est sans effet secondaire, il dure 45 minutes en moyenne. Cet appareil dont le coût est d’environ 3 millions d’euros, représente un coût de fonctionnement annuel de l’ordre de 1,2 million d’euros.
Perspectives
Actuellement, le CHU ne dispose que d’un seul traceur métabolique : le 18FDG. L’objectif de recherche du service de médecine nucléaire est de développer d’autres traceurs qui seront également utilisés en cancérologie. Ce projet de recherche a été retenu au niveau du pôle de compétitivité Cancer-bio-santé (Midi-Pyrénées et Limousin) et devrait favoriser l’implantation d’un cyclotron médical à Limoges, appareil hautement sophistiqué permettant de développer d’autres molécules marquées par d’autres isotopes radioactifs.