Avec l’ouverture du nouveau bâtiment Urgences Réanimation Médecines (URM) le CHU de Toulouse achève la dernière phase de rénovation de son site de Purpan. Fruit d’une réflexion des professionnels , le nouveau Purpan composé de 6 établissements spécialisés, fait la part belle aux équipements high tech et à la recherche intégrée au plus près des soins. Le site URM est connecté à l’hôpital Pierre-Paul Riquet mis en service en 2014.
L’URM emploie 700 professionnels, abrite 200 lits, s’étend sur 28 500 m2 de surface. L’ensemble des travaux a représenté un investissement de 90 M€
Le service des urgences
Il accueille l’ensemble des urgences médicales, traumatiques et toxicologiques des personnes âgées d’au moins 15 ans, les urgences ambulatoires (AUA) et les urgences Vitales (SAUV)
Au niveau 2, les malades peuvent être surveillés quelques heures dans les Unités d’Hospitalisation de Courte Durée (UHCD) et de toxicologie (UTOX).
Capacité d’accueil des urgences : 25 boxes d’accueil non ambulatoire, 10 boxes d’accueil ambulatoire, 16 lits d’hospitalisation de courte durée, 10 lits de toxicologie clinique
Ressources humaines : 134 équivalents temps plein (ETP) pour le personnel non médical : infirmièr(e)s, aides-soignant(e)s… et 47 médecins soit 16,5 équivalents temps plein (ETP) sur les urgences URM
Les urgences psychiatriques comptent 3 boxes de consultation et 2 sas d’apaisement. Le secteur du niveau 2 dédié à l’Unité d’hospitalisation de courte durée des urgences psychiatriques (UHCD) dispose de 8 lits en secteur ouvert et 9 lits en secteur fermé.
Ressources humaines : 65 équivalents temps plein (ETP)
Le service de Post-Urgences Gériatrique (PUG)
Il prend en charge certains sujets âgés admis aux urgences. L’objectif premier est d’optimiser les soins sur quelques jours et d’envisager un retour rapide au domicile ou un transfert en service de soins de suite après une évaluation médicale et sociale.
Une vigilance particulière pour prévenir la dépendance induite par l’hospitalisation, dépister la fragilité, détecter et évaluer les troubles cognitifs, optimiser les traitements chez les sujets polymédiqués, travailler sur la filière neurovasculaire pour les patients gériatriques
Capacité : 24 lits
Ressources humaines : 34,1 équivalents temps plein (ETP) pour le personnel
non médical : infirmièr(e)s, aides-soignant(e)s…
Le service de réanimation
Ce service qui regroupe le déchocage, la surveillance continue, la médecine hyperbare est doté de 16 lits ainsi que 6 lits de surveillance continue et une zone de déchocage de 4 lits pour la réception des patients les plus graves.
Focus sur le Centre de médecine hyperbare
L’oxygénothérapie hyperbare est une thérapeutique consistant à faire inhaler au patient de l’oxygène à une pression supérieure à la pression atmosphérique dans une chambre hyperbare appelée communément caisson.
Le patient assis ou couché dans la chambre, inhale l’oxygène au moyen d’un masque, plus rarement par l’intermédiaire d’un respirateur. Pour ce faire, des compresseurs prélèvent l’air atmosphérique, le transforment en air de qualité médicale et le stockent sous pression dans des réservoirs. Cet air est ensuite délivré dans la chambre hyperbare à la pression désirée.
Chaque séance comporte une phase de compression, une phase de paliers de pression et une phase de décompression. La durée totale de la séance est de 110 minutes. Les patients bénéficient en général de 1 à 2 séances par jour avec un délai minimum de 3 heures entre 2 séances. Le nombre total de séances est fonction de la pathologie traitée.
Le caisson est composé de deux chambres hyperbares et d’un sas. La première chambre dite des cas aigus permet de traiter simultanément soit 10 patients assis, soit 4 patients allongés, soit 2 patients de réanimation. La deuxième chambre dite des cas chroniques permet de traiter simultanément soit 12 patients assis, soit 4 patients allongés. Les deux chambres fonctionnent de manière indépendante et sont accessibles par un sas.
Les principales pathologies traitées sont : les lésions post-radiothérapie (cystite radique), les retards de cicatrisation, les pieds diabétiques, les surdités brusques, les aptitudes à l’exercice en milieu hyperbare, les intoxications au CO, les embolies gazeuses et les accidents de plongée.
Cette unité peut fonctionner H24, la prise en charge médicale est assurée par les médecins réanimateurs.
Ressources humaines : 113 équivalents temps plein (ETP) pour le personnel non médical : infirmièr(e)s, aides-soignant(e)s)…et 10 médecins hospitaliers et universitaires anesthésistes réanimateurs
Le pôle inflammation, infection, immunologie, loco-moteur
Cette unité regroupe la médecine interne, les maladies infectieuses et tropicales, les post-urgences médicales, les maladies de l’hémostase, les vaccinations et conseils aux voyageurs, l’addictologie et 3 centres de maladies rares : centre régional d’hémophilie, accueil et soins pour sourds et malentendants, centre de compétences pour les angio-oedèmes bradykiniques
Le pôle dispose de chambres à ambiance maîtrisée pour les patients contagieux ou immunodéprimés
Capacité
Maladies infectieuses : 34 lits – 28 lits d’hospitalisation conventionnelle dont 4 chambres à ambiance maîtrisée, 6 lits de soins intensifs dont 2 chambres à ambiance maîtrisée
Médecine interne : 24 lits dont 4 d’admission rapide directe
Post-urgences médicales : 24 lits dont 4 d’activité orientée sur la précarité
Consultations poly-disciplinaires : 15 boxes
Hôpital de jour : 10 boxes dont 2 pour l’accueil de personnes à mobilité réduite
Ressources humaines : 146 équivalents temps plein (ETP) pour le personnel non médical infirmièr(e)s, aides-soignant(e)s)…et 21 médecins hospitaliers et 7 vacataires
Le site abrite aussi un pôle imagerie, un espace de ressourcement et un espace association-usagers
Purpan : les murs d’enceinte laissent place à un hôpital en symbiose avec la ville
À l’origine il y a un siècle, l’hôpital Purpan avait été implanté sur le plateau pour offrir aux malades et aux convalescents un air pur et protéger la ville des risques de contagion avec ses hauts murs d’enceinte.
Petit à petit, le site a gagné sur la plaine avec l’ouverture en 1998 de l’hôpital des Enfants, en 2003 de l’hôpital Paule de Viguier, en 2006 de l’Institut fédératif de biologie, en 2013 de l’hôpital de Psychiatrie et en 2014 de l’hôpital Pierre-Paul Riquet.
La mise en service de la ligne T1 du Tramway et son passage au coeur de l’hôpital ont concrétisé ce bouleversement en déplaçant le centre de gravité de la place Baylac vers l’avenue Jean Dausset. Ainsi, cet hôpital du XXIe siècle se trouve aujourd’hui totalement ouvert sur la ville, et tous les jours des milliers de Toulousains traversent cette exceptionnelle cité de la santé d’une grande cohérence architecturale.
Architectes : ART & BUILD en partenariat avec DV CONSTRUCTION / SEQUENCES