Espace de vie, lieu de rencontres, d’échanges, de travail et de loisirs, la ville ne révèle à certains que l’envers de son décor : un lieu d’isolement, de stress, de stigmatisation, d’insécurité et d’inégalité. L’urbanité contemporaine est-elle génératrice de troubles psychiques ou au contraire permet-elle d’apporter une réponse collective et structurante ? Un questionnement au cœur de la 24ème semaine d’information sur la santé mentale (SISM) qui se déroulera du 18 au 24 mars. Au programme conférences, exposition du concours photo, projection de film et ciné-débat.
Le CHU de Clermont-Ferrand, membre du comité d’organisation*, déclinera cette problématique autour de trois axes : « précarité et santé mentale », « prise en charge des addictions » et « personnes âgées et santé mentale », l’occasion de présenter les ressources et coopérations entre les établissements sanitaires, les structures sociales et le tissu associatif d’Auvergne.
Santé mentale : des réseaux de solidarité, de prévention et de soins
« Un effort de pédagogie et l’ambition de déstigmatiser une population fragile » tels sont les enjeux de la Semaine d’information sur la santé mentale qui invite le public, professionnels et usagers à échanger autour des difficultés que soulève la maladie mentale. Un temps pour identifier les lieux, les moyens et les experts et pour initier de nouvelles coopérations.
La précarité et ses effets sur la santé mentale
Près de 40 % des personnes sans domicile fixe souffrent de troubles psychiques. Lutter contre le fléau de la précarité l’intervention coordonnée d’établissements de santé, des collectivités et des acteurs associatifs. Le CHU de Clermont-Ferrand est partie prenante de l’équipe mobile spécialisée en psychiatrie, unité hospitalière issue de la collaboration entre le CHU et le CH Sainte-Marie. Interviennent aussi l’unité SATIS de soin, accompagnement, thérapie, information, substitution du CHU qui délivre des médicaments de substitution aux usagers de drogue et le dispensaire Émile-Roux avec ses consultations décentralisées à l’attention des personnes en situation de précarité sociale.
La prise en charge des addictions
De la simple habitude au risque de destruction physique et mentale par des substances (médicaments, drogues, etc.) ou des excès de travail, de jeux, de connexions …, environ 90 % des personnes sont victimes d’une quelconque dépendance. Des maux qui peuvent être traités dans des structures hospitalières ou associatives spécialisées en addictologie, en sevrage tabagique, en pharmacodépendance.
Personnes âgées et santé mentale
Vieillissement de la population oblige, l’activité de prise en charge psychiatrique dans les établissements d’accueil des personnes âgées dépendantes s’est intensément développée. Pour une détection précoce et un meilleur suivi des équipes mobiles de psychiatrie ont été déployées. Un Centre Mémoire Ressources Recherche (CMRR) a été ouvert. Des consultations et visites à domicile sont organisées et l’unité de court séjour de psychiatrie générale du CHU porpose une palette d’offres afin de répondre de la manière la plus adaptée aux besoins spécifiques des personnes âgées présentant des troubles psychiques.
*Le comité d’organisation regroupe Le pôle Psychiatrie du CHU de Clermont-Ferrand, la Maison des Ados du 63, le centre hospitalier Sainte-Marie (CHSM) de Clermont-Ferrand, l’UNAFAM accompagne les familles et l’entourage des malades psychiques, l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA) agréée d’éducation populair, l’Association Esperance 63 qui gère quatre établissements et services réservés à des personnes adultes souffrant de handicap psychique, la Croix Marine Auvergne aide au quotidien les personnes atteintes de maladies psychiques.
Concours de l’internat : la Conférence des doyens de médecine défend une réforme “favorable”
Dans un contexte de polémique suscitée par les nouvelles modalités de choix de spécialités pour les internes en médecine, qui dénoncent une forme d’injustice, la Conférence des doyens de médecine a pris la plume. Dans un communiqué publié le 28 août, celle-ci tente de rassurer en affirmant que “l’équité est bien respectée” et que la baisse actuelle du nombre d’internes n’empêchera pas le fonctionnement global de l’hôpital “d’être bien assuré”.