Dimanche 3 et lundi 4 mars 2013, le Service des Urgences de l’Hôpital Nord a été le théâtre d’actes de violence commis sur les personnels et de dégradation des locaux par des usagers très agressifs.
Le Dr Philippe Jean, responsable du service accueil des urgences adultes de l’hôpital Nord, témoigne de l’exaspération et de l’inquiétude des personnels confrontés régulièrement à la colère des patients et de leurs proches « Certains agents sont restés en état de choc devant ce déferlement de violence verbale et physique » s’alarme le praticien.
Les équipes médicales et soignantes soulignent en particulier le non respect des règles de visite par les accompagnants (un seul accompagnant admis par box de soin).
Dans un message aux personnels des urgences, le directeur de l’hôpital Nord, Gilles Halimi, rend hommage à la grande maîtrise et au courage dont les soignants et les agents de sécurité ont fait preuve à l’occasion de ces événements douloureux, inqualifiables et indignes.
Des mesures ont été prises dès le 4 mars par l’Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille
– Dépôt de plainte par la Direction de l’hôpital Nord en accompagnement de la plainte déposée par les agents de sécurité agressés
– Réparation des dégâts matériels commis
– Information écrite des membres du CHSCT
Des actions de sensibilisation des usagers aux actes de violence commis à l’hôpital seront organisées prochainement dans les établissements de l’AP-HM, rappelant que toute agression physique ou verbale envers le personnel hospitalier est passible de poursuites judiciaires (art.433-3 et 222-8 du code pénal).
La violence dans les hôpitaux en 2011*
5 760 faits signalés en France
87% des violences déclarées sont des atteintes de personnes :
– 26% injures, insultes
– 18% des menaces
– 55% des coups
– 1% des faits sont qualifiés de crimes
Les 3 services les plus touchés :
– Psychiatrie (25%)
– Urgences (15% augmentation de 1.5%)
– Médecine générale (12%)
Les violences subies par les personnels des établissements sont physiques dans 51% des cas. Ces agressions sont en hausse de 4% par rapport à 2010. Les plus exposés sont les services de psychiatrie, puis des urgences.