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1ère banque de sang placentaire poitevine

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Le 24 juin prochain, le CHU de Poitiers inaugurera la 1ère banque de sang placentaire de Poitou-Charentes. Ouverte dès le 27 avril 2011, la banque de sang de cordon poitevine a déjà effectué ses premiers prélèvements à la maternité du Centre hospitalier universitaire de Poitiers et sa collecte s’étendra bientôt aux maternités publiques et privées de la région.

Le 24 juin prochain, le CHU de Poitiers inaugurera la 1ère banque de sang placentaire de Poitou-Charentes. Ouverte dès le 27 avril 2011, la banque de sang de cordon poitevine a déjà effectué ses premiers prélèvements à la maternité du Centre hospitalier universitaire de Poitiers et sa collecte s’étendra bientôt aux maternités publiques et privées de la région. Un recueil qui peut sauver la vie de patients souffrant de leucémie, d’aplasie médullaire, de drépanocytose… ou de maladies hématologiques. Alternative à la greffe de moelle, la greffe de sang de cordon présente un double avantage : elle ne requiert pas de compatibilité complète alors que la greffe de moelle exige une compatibilité tissulaire très étroite entre donneur et receveur – compatibilité parfois impossible à obtenir dans la famille ou sur les fichiers internationaux – et le traitement peut démarrer entre 10 jours à 1 mois alors que pour une greffe de moelle le patient devra patienter 4 mois dans le meilleur des cas.

Le Docteur Christine Giraud, responsable de la banque de sang placentaire de Poitiers (CHU – EFS Centre Atlantique)  détaille la procédure de don

Le don de sang de cordon ne présente aucun risque pour la mère et le nouveau-né. Seuls les accouchements à terme et sans complication peuvent être l’occasion d’un prélèvement de sang placentaire. On doit avoir obtenu le consentement éclairé de la mère et avoir vérifié l’absence de toute contre-indication chez la mère et l’enfant. Par ailleurs, dans un souci de sécurisation du greffon en matière de risque clinique, bactérien et viral, des prélèvements pour contrôles biologiques sont faits chez la mère et l’unité de sang placentaire le jour même et des contrôles cliniques à j+3 pour l’enfant et après j+42 pour la mère et l’enfant. Le prélèvement ne peut être effectué qu’au sein de maternités, publiques ou privées, faisant l’objet d’autorisations spécifiques délivrées par les autorités de santé. Il consiste à couper le cordon au niveau de l’ombilic et à prélever le sang provenant du placenta à l’aide d’une poche munie d’un système de double aiguille. Cette collecte à des fins allogéniques (le donneur et le receveur sont deux personnes distinctes) nécessite à la fois une formation appropriée et une expérience des sages-femmes et obstétriciens. Les unités de sang de cordon ainsi prélevées sont transférées au laboratoire de thérapie cellulaire à l’EFS de Poitiers, qui les prépare et optimise leur cryopréservation en fonction de critères de qualité définis au sein du réseau français de sang placentaire.

Sur 100 cordons prélevés, seuls 30 pourront être utilisés

Pour obtenir des greffons à efficacité maximale, seules les unités égales ou supérieures à 80 ml de cellules hors anticoagulant (50% des cordons) seront sélectionnées. Ne seront ensuite conservées que celles présentant la bonne quantité de cellules souches (cellules CD34) requises. Enfin, avant leur congélation, on réduit leur volume à 25 ml et on contrôle de nouveau la qualité du sang. Les contrôles de stérilité sont systématiquement réalisés pour vérifier si le nombre de cellules souches après miniaturisation est suffisant. Les autres examens (examens virologiques, électrophorèse de l’hémoglobine, groupage sanguin, le typage HLA*) ne sont effectués que si l’aptitude clinique de la mère et de l’enfant sont validées deux mois après l’accouchement par le médecin traitant.
 Les échantillons sont conservés dans l’azote liquide, qui permet d’obtenir une température optimale indispensable au maintien de la fonctionnalité des cellules souches. En France, le stockage de sang de cordon n’est possible qu’à travers les banques publiques allogéniques constituant le réseau français de sang placentaire. A Poitiers, il s’agit de l’Etablissement français du sang Centre-Atlantique, site de Poitiers. Le procédé de préparation des unités de sang placentaire a été déposé à l’AFSSAPS conformément à la législation et a été autorisé le 11 mars 2011.
D’après un article paru dans la lettre médias – juin 2011, une publication du CHU de Poitiers

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