Plus de 300 professionnels de santé et étudiants de l’Institut de formation des aides-soignants (IFAS) étaient réunis le 18 mai 2017 à Nîmes pour cette 6e édition des Rencontres. Avec cette année pour thématique l’évolution du métier d’aide-soignant au regard des nouvelles compétences avec toujours, en ligne de mire, la notion du "prendre soin".
Plus de 300 professionnels de santé et étudiants de l’Institut de formation des aides-soignants (IFAS) étaient réunis le 18 mai 2017 à Nîmes pour cette 6e édition des Rencontres. Avec cette année pour thématique l’évolution du métier d’aide-soignant au regard des nouvelles compétences avec toujours, en ligne de mire, la notion du "prendre soin".
À l’initiative du pôle Politiques sociales et la Direction coordination générale des soins du CHU de Nîmes, les Rencontres aides-soignantes permettent chaque année d’aborder des thèmes en lien avec l’actualité et les problématiques quotidiennes rencontrées par les équipes. «C’est une initiative nîmoise dont on peut se féliciter», annonce Marie-Claude Gasté, précisant que les participants viennent de toute l’ancienne région Languedoc-Roussillon.
À l’initiative du pôle Politiques sociales et la Direction coordination générale des soins du CHU de Nîmes, les Rencontres aides-soignantes permettent chaque année d’aborder des thèmes en lien avec l’actualité et les problématiques quotidiennes rencontrées par les équipes. «C’est une initiative nîmoise dont on peut se féliciter», annonce Marie-Claude Gasté, précisant que les participants viennent de toute l’ancienne région Languedoc-Roussillon.
Un rôle de plus en plus tourné vers l’accompagnement
A l’heure où les soignants sont de plus en plus absorbés par une demande de traçabilité, une diminution de la durée moyenne de séjour et un turn over des personnels, on constate une redéfinition et des ajustements au sein de l’équipe soignante. Les aides-soignants (AS) développent des compétences en termes d’habilité, de relation, de communication et d’organisation. Ainsi, pour Marie-Claude Gasté, Directrice coordinatrice générale des soins du CHU de Nîmes, une réelle évolution est notable: «d’un rôle de proximité, les aides-soignants ont développé des compétences propres, moins techniques et plus tournées vers l’accompagnement de la personne soignée dans sa globalité.»
L’évolution du métier a fait l’objet d’un sketch introductif, créé et joué par l’équipe théâtrale éphémère du CHU autour du comédien Jean-Émile Bousquet et d’Élisabeth Sala, cadre supérieure de santé du pôle Chirurgies-blocs. À travers un texte lu en slam, c’est un échange entre un AS de l’ancienne génération qui partage son expérience avec une personne plus jeune, sortant juste de l’école. L’un des points primordiaux entre le passé et le présent se trouve dans la possibilité d’évolution qu’offre le statut d’AS aujourd’hui, ce qui n’était pas le cas il y a encore quelques années. «L’AS est un professionnel de santé encore méconnu, souvent timide. Il a pourtant un rôle plein et entier à jouer dans le processus de soins et dans la relation patient-soignant», ajoute Marie-Claude Gasté.
Des acteurs majeurs de l’éducation thérapeutique du patient
Différents ateliers ont permis de présenter des domaines dans lesquels les AS jouent un rôle majeur. C’est le cas notamment dans le domaine de l’éducation thérapeutique où l’AS est bien souvent l’interlocuteur privilégié du patient. Pour Isabelle Eglin, cadre de santé du service de Rhumatologie, «L’éducation thérapeutique du patient (ETP) doit permettre aux patients d’être acteurs de sa santé. Les aides-soignants ont une ouverture d’esprit qui facilite le contact avec le patient». Il y a en effet une réelle proximité du patient avec l’AS, qu’il y a moins avec les autres paramédicaux et encore moins avec le corps médical.
«L’observance des traitements est un thème capital dans l’autonomisation du patient atteint d’une maladie chronique qui entre dans un programme d’ETP. Un patient qui ne prend pas ses médicaments aura plus de facilités à l’avouer à l’AS qu’au médecin qui le suit», ajoute Isabelle Eglin, précisant que les aides-soignants «jouent un rôle capital dans le contrat thérapeutique établi entre le patient et le médecin».
Une mission clé en chirurgie ambulatoire
«L’observance des traitements est un thème capital dans l’autonomisation du patient atteint d’une maladie chronique qui entre dans un programme d’ETP. Un patient qui ne prend pas ses médicaments aura plus de facilités à l’avouer à l’AS qu’au médecin qui le suit», ajoute Isabelle Eglin, précisant que les aides-soignants «jouent un rôle capital dans le contrat thérapeutique établi entre le patient et le médecin».
Une mission clé en chirurgie ambulatoire
Les AS ont également une mission dédiée dans le domaine de la chirurgie ambulatoire, qui constitue un véritable enjeu pour les institutions hospitalières. Pour Jean-Louis Outin, aide-soignant dans le service de Chirurgie ambulatoire du CHU de Nîmes: «nous apportons une réelle valeur ajoutée en termes de pédagogie, d’informations et d’explications transmises au patient».
C’est en effet l’AS qui, pour un acte pratiqué en ambulatoire, se charge de l’accueil et de l’installation du patient. «Nous organisons le retour du bloc», poursuit Jean-Louis Outin, ajoutant le rôle important de l’AS «en termes de ré-autonomisation du patient».
C’est en effet l’AS qui, pour un acte pratiqué en ambulatoire, se charge de l’accueil et de l’installation du patient. «Nous organisons le retour du bloc», poursuit Jean-Louis Outin, ajoutant le rôle important de l’AS «en termes de ré-autonomisation du patient».
De précieux retours d’expériences
En tout état de cause, les organisateurs se félicitent du franc-succès de ces 6e Rencontres. «Une telle journée permet de se poser des questions, de prendre de la distance par rapport au quotidien et d’évoluer dans ses pratiques. C’est une réelle chance», annonce Corinne Zuncheddu, aide-soignante dans l’unité des Cérébro-lésés du CHU de Nîmes. Pour Vincianne et Priscilia, élèves à l’Institut de formation des aides-soignants (IFAS) du CHU, ces Rencontres sont «l’occasion d’avoir des retours d’expériences et, ainsi, d’acquérir de "nouvelles clés" pour nos futurs stages et bien sûr notre futur métier.»
Pour Marie-Claude Gasté, le bilan de cette journée est très positif, dans la mesure où elle a constitué «un moment privilégié et spécialement dédié à ce métier indispensable et discret et qui est au cœur du soin.»