Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

9 ans avec un cœur hybride : un des records mondiaux de longévité détenu par un patient nantais

Auteur /Etablissement :
Souffrant d'une maladie cardiaque grave et ne pouvant bénéficier d'une greffe de cœur, M. B., âgé de 67 ans se voit proposer l'implantation d'une pompe d’assistance circulatoire par les équipes nantais. L'intervention se déroule le 12 décembre 2006. Aujourd’hui, soit 9 ans plus tard, la machine assiste toujours le cœur biologique de M.B, une longévité qui fait de lui l'un des recordmen mondiaux de vie avec un cœur « hybride ».

Souffrant d’une maladie cardiaque grave et ne pouvant bénéficier d’une greffe de cœur, M. B., âgé de 67 ans se voit proposer l’implantation d’une pompe d’assistance circulatoire par les équipes nantais. L’intervention se déroule le 12 décembre 2006. Aujourd’hui, soit 9 ans plus tard, la machine assiste toujours le cœur biologique de M.B, une longévité qui fait de lui l’un des recordmen mondiaux de vie avec un cœur « hybride ». A l’occasion de cet anniversaire, le CHU de Nantes présente le service de Chirurgie Thoracique et Cardiovasculaire de l’institut du thorax, dirigé par le Pr Jean-Christian Roussell et son expertise en matière d’assistance circulatoire. Ce dispositif médical est  implanté chez une dizaine de patients chaque année.

Avant son opération, M. B. souffrait d’une maladie cardiaque grave, appelée cardiomyopathie dilatée, responsable d’une insuffisance cardiaque terminale. Le stade avancé de sa maladie justifiait une greffe cardiaque, mais le patient avait dépassé l’âge d’inscription sur liste d’attente de transplantation (65 ans). Une alternative à la transplantation cardiaque lui a donc été proposée.
L’opération, réalisée par l’équipe du service de Chirurgie Thoracique et  Cardiovasculaire de l’institut du thorax, consiste à implanter une pompe d’assistance circulatoire. Cette petite turbine permet d’assurer un débit sanguin suffisant dans l’organisme du patient pour l’aider à retrouver une meilleure qualité de vie, reprendre ses activités quotidiennes et ses voyages sans fatigue, ni essoufflement, avec un suivi médical ambulatoire. Les équipes de l’institut du thorax du CHU de Nantes qui ont opéré M. B. en 2006 assurent toujours son suivi médical.
 
9 ans d’assistance circulatoire et des innovations attendues ces prochaines années
L’assistance circulatoire est un traitement recommandé par les sociétés savantes de cardiologie pour les patients insuffisants cardiaques graves, contre-indiqués à la greffe cardiaque. Elle constitue également une solution d’attente de la greffe lorsqu’aucun greffon n’est rapidement disponible. Elle se différencie du cœur artificiel total où les 2 ventricules biologiques sont retirés définitivement comme pour le cœur artificiel.
Mr B. a bénéficié des progrès médicaux et des révolutions technologiques réalisés ces dernières années pour la prise en charge de l’insuffisance cardiaque et de la chirurgie cardiaque. Cette durée d’assistance de 9 ans s’inscrit parmi les durées les plus longues enregistrées au niveau international avec ce type de machine.

D’ici 5 à 10 ans, les progrès technologiques permettront de réduire la taille des dispositifs d’assistance circulatoire, d’améliorer leur biocompatibilité et de proposer des connexions électriques sans câble.
En France, ces systèmes restent relativement méconnus car un peu moins de 200 sont implantés chaque année alors que ces opérations sont beaucoup plus fréquentes en Allemagne et aux Etats-Unis. L’institut du thorax du CHU de Nantes, spécialisé dans la prise en charge des patients en insuffisance cardiaque avancée, figure parmi les centres français ayant les plus grandes expériences dans le domaine de la greffe cardiaque et l’assistance circulatoire.
 
Un million de français insuffisants cardiaques, dont M. B.
L’insuffisance cardiaque touche environ 1 million de personnes en France. Elle est la conséquence de l’infarctus du myocarde, de l’hypertension artérielle, des maladies valvulaires cardiaques et des cardiomyopathies : la contraction du cœur est altérée et la pompe cardiaque ne peut plus assurer un débit cardiaque suffisant pour répondre aux besoins de l’organisme à l’effort et, dans les formes les plus graves, au repos. Si elle n’est pas traitée efficacement par les médicaments et certains types de pacemakers, elle peut évoluer vers un stade avancé où seuls la transplantation, l’assistance circulatoire ou le cœur artificiel pourront de sauver le patient. 
 
Contact presse : Vimla MAYOURA, Chargée de communication, 06 88 79 67 89, vimla.mayoura@univ-nantes.fr 

Sur le même sujet

Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril

Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.

« Développer la chirurgie robotique, c’est faire face à beaucoup d’embûches »

A l’occasion d’une série de reportages au CHU de Nice, nous avons suivi le Pr Matthieu Durand, chef du service d’urologie, andrologie et transplantation rénale. Ce dernier a accepté de partager sa vision sur le développement de la chirurgie robotique au bloc opératoire. Dans son service, une attention particulière est donnée à l’enseignement avec 100% d’internes formés à la robotique. Un entretien au carrefour de la formation et de l’innovation.

Dossier : le diabète

Le 14 novembre était la journée mondiale du diabète. Une maladie répandue mais complexe. Environ 537 millions d’adultes vivent avec le diabète dans le monde. En France en 2020, plus de 4,2 millions de personnes vivent avec un diabète, soit 6,1 % de la population. Le diabète est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, à l’exception des territoires ultra-marins où les femmes sont les plus touchées.

Face à l’explosion des demandes de PMA, les CECOS dans l’inquiétude

Depuis la promulgation de la loi de bioéthique il y trois ans, les demandes d’aide à la procréation médicalisée ont explosé. En face de cette dynamique, le nombre de donneurs de spermatozoïdes, lui, est en baisse. Un constat aussi valable pour le don d’ovocytes et qui inquiète les professionnels des Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humain. Ces derniers n’ont que quelques mois pour reconstituer leurs banques de gamètes, désormais régies par la levée de l’anonymat des donneurs. Reportage au CHRU de Tours.