Le CHU de Montpellier fait partie des 120 premiers établissements de soins à s’être engagés dans la démarche d’accréditation. Cette démarche d’amélioration continue de la qualité permet de conforter les points forts et de définir les actions d’amélioration à mettre en place.
Contrairement à de nombreux établissements qui entrent progressivement dans la procédure, le CHU de Montpellier a fait le choix difficile de solliciter une accréditation globale et non hôpital par hôpital.
En dépit de ce choix qui exposait au risque d’avoir des remarques des visiteurs généralisées à lensemble de l’établissement, alors qu’elles ne concernent que certains secteurs, 78 points forts ont été relevés. Les experts ont par ailleurs proposé 10 axes d’amélioration pour la prochaine accréditation et relevé 5 points sur lesquels l’établissement doit engager ou poursuivre des actions avec une nouvelle visite dans 18 mois. Aucune réserve majeure n’a été émise, ce qui démontre l’absence de manquement grave à la qualité.
Accréditation : une synthèse selon 3 orientations
Le rapport d’accréditation comporte une synthèse de l’analyse des visiteurs selon trois orientations stratégiques de l’ANAES.
Satisfaction des besoins du patient
L’établissement a mis en place une politique et une démarche qui garantissent le respect des droits du patient et de son entourage.
La volonté forte de la direction générale, relayée par la CME et l’encadrement, est de répondre aux exigences du patient dans toutes leurs dimensions, y compris celle de la clientèle. Cet engagement au service du patient se traduit par un réel souci de l’accueil, de la continuité des soins, et de la communication des différents secteurs autour du dossier du patient. La mise au point annoncée d’un dossier unique du patient contribuera à la réussite de cet objectif. Certains points sensibles demeurent à traiter, dans le domaine du respect de l’intimité et de la qualité de l’accueil hôtelier, notamment en psychiatrie, pour lesquels des réponses sont en cours de réalisation. Demeurent également à satisfaire les conditions de respect des règles de bon fonctionnement des blocs dans certains sites, ainsi que la signature effective et vérifiable des prescriptions médicales.
Maîtrise des situations à risque
L’établissement a défini une politique de prévention et de gestion du risque associé à l’activité hospitalière, et ce, dans l’ensemble de ses dimensions : sécurité des personnes et des biens ; lutte contre l’incendie, vigilances sanitaires.
Sur le plan des vigilances, il apparaît que des progrès sensibles puissent encore être attendus d’une coordination renforcée des actions entreprises et, en particulier, d’un renforcement des dispositions prises en matériovigilance.
L’attention de l’établissement est tout particulièrement attirée sur l’importance de l’effort qui demeure à entreprendre en matière de respect des règles d’hygiène. Si de nombreuses actions sont d’ores et déjà constatées dans ce domaine, l’absence de définition claire d’une politique, et la faiblesse relative de l’engagement de certains professionnels, notamment médicaux, appellent une réaction rapide, coordonnée et déterminée pour réduire les risques auxquels peuvent être exposés les patients.
Dynamique de gestion de la qualité
L’implication forte de la direction générale, depuis plusieurs années dans une action volontariste sur le thème de la qualité, s’est traduite par une démarche qualité structurée, reconnue par les instances, même si paradoxalement cette thématique n’est pour l’instant pas intégrée au projet d’établissement. L’impulsion forte de la démarche qualité par la direction s’est concrétisée par de multiples actions. Celles-ci sont caractérisées par leur orientation descendante, impliquant fortement la hiérarchie, sans doute en raison de la très grande taille de l’établissement. Or la pertinence et surtout la pérennité de l’action entreprise passent par l’appropriation par les acteurs de ces démarches. La multiplication progressive d’actions ascendantes, interprofessionnelles, partagées par les professionnels de terrain et leur encadrement, sera un facteur clé de succès pour la poursuite et l’amplification de la démarche qualité au service du patient. Sur cette base, la culture déjà partagée de l’évaluation et la réalisation d’audits internes ne pourront que conforter le succès de l’action entreprise