Menacée de fuite vers des pays jugés plus performants, la recherche biomédicale et clinique française a besoin du soutien de l’Etat pour accroître son potentiel et préserver sa compétitivité. Alors que les Etats Généraux de la recherche s’achèvent sur des propositions de réforme de l’organisation de la recherche biomédicale française, les CHU, après plusieurs mois d’échanges et de travaux, apportent leur contribution à la réflexion nationale en cours. Ils formulent un certain nombre de propositions qui ont pour ambition l’excellence de la recherche biomédicale de notre pays.
Des ambitions pour la recherche médicale française
Les CHU rappellent l’apport fondamental et croissant des équipes hospitalo-universitaires au progrès médical et soulignent qu’ils sont aujourd’hui les premiers promoteurs institutionnels de recherche médicale en France. Ils ont beaucoup investi ces dernières années dans la structuration et la promotion de cette activité et souhaitent poursuivre aujourd’hui le travail de valorisation de la recherche afin de mieux faire connaître sa contribution à l’amélioration de la qualité de la prise en charge et de la qualité de vie des patients. Ils veulent aussi se doter d’indicateurs précis pour évaluer les activités de recherche ainsi que les retombées scientifiques et économiques des avancées médicales.
Les CHU proposent de renforcer la coordination entre les acteurs de la recherche dans le cadre du développement de politiques de sites cohérentes avec les objectifs nationaux de recherche définis par l’Etat. Ils appellent de leurs vœux une nouvelle gouvernance de la recherche biomédicale française et souhaitent notamment une actualisation des conventions entre hôpitaux et universités. Ils s’engagent également à renforcer l’information et la participation des patients à la recherche.
Enfin, les CHU sollicitent des adaptations législatives et réglementaires leur permettant de disposer des atouts pour se positionner dans la compétition internationale, et souhaitent la labellisation des équipes de recherche hospitalières d’excellence. Ils demandent également un renforcement des moyens financiers pour soutenir leur effort d’innovation.