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CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

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Crédit photo : Franck Gelabert / Chu de la Réunion.
Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

Garder les cyclones à l’œil. C’est ce que fait chaque année le Centre météorologique régional situé à La Réunion, spécialisé dans la surveillance des cyclones tropicaux et subtropicaux qui se forment dans la zone sud-ouest de l’océan indien. Le 1er février dernier, un premier bulletin édité annonce l’apparition de Freddy, sixième système de la saison cyclonique 2022-2023 depuis le mois de novembre. Dans l’île, on a l’habitude de se préparer aux répercussions des cyclones. Et le CHU ne fait pas exception, c’est même tout le contraire. 

Alors, lorsque l’alerte orange a été lancée, synonyme d’un danger potentiel dans les vingt-quatre heures qui suivent, l’hôpital, rodé à l’exercice, a déclenché son plan d’urgence. L’objectif de cette opération : permettre la continuité de l’accès aux soins. Et peu importe que le cyclone soit encore à bonne distance de l’île et de ses habitants, désormais invités à ne pas sortir de chez eux. 

Le plan cyclone : anticiper et sécuriser

Dans cet impératif de continuité des activités du CHU, et ce quelle que soit l’intensité des intempéries s’abattant contre ses murs, trois missions doivent être assurées : le maintien des hospitalisations dans de bonnes conditions et la réhospitalisation des patients suivis à domicile, la conduite de l’afflux potentiel de patients blessés et, enfin, la conservation des services d’urgence qui ne concernent pas le cyclone. À cela s’ajoutent une préparation en termes de réserves (oxygène, produits sanguins) ainsi que la mise en condition des équipes soignantes, en fonction du niveau d’urgence de la situation. A noter que les niveaux d’alerte communiquées par Météo France évoluent entre un stade de pré-alerte (jaune) et niveau d’alerte maximum (violet). 

Dès la phase de pré-alerte cyclonique, l’établissement se prépare à la gestion d’une situation exceptionnelle qui peut se prolonger jusqu’à 96 heures. Les responsables médicaux, paramédicaux, administratifs et logistiques sensibilisent les personnels de leur secteur respectif au dispositif plan cyclone.” explique Lionel Callenge, Directeur général du CHU de la Réunion depuis sept ans. 

De manière concrète, ce plan cyclone se décline en deux cellules de crise déclenchées sous la coordination du Directeur Général et du Président de la CME. L’une est mise en place à Saint-Denis, l’autre à Saint Pierre. Si cette dernière nécessite une aide provenant de l’extérieur, des cellules de crises peuvent être déployées sur les sites Le Tampon, St Joseph et St Louis. 

Dans le cas où l’alerte orange virerait au rouge, prévenant d’un danger météorologique imminent, les cellules de crises mises en place restent actives : “les astreintes sont alors transformées en garde sur place et les personnels doivent rester sur place durant toute la durée de l’alerte rouge”, précise Lionel Callenge. 

Crédit photo : Franck Gelabert / CHU de la Réunion.

Des dispositifs spécifiques en fonction des zones 

Éloignés ou enclavés, certains sites du CHU nécessitent des mesures spécifiques pour prévenir un épisode cyclonique. Au cirque du Cilaos, une équipe de soignants (un médecin urgentiste, une infirmière, un interne, une sage-femme et un ambulancier) sont par exemple envoyés sur les lieux quelques heures avant le passage en alerte orange. Les équipes des urgences du Groupe Hospitalier Est Réunion (GHER) peuvent également être mobilisées pour rejoindre le cirque de Salazie lorsque des besoins sanitaires se font ressentir. 

En ce qui concerne Freddy, passé du stade de “cyclone tropical très intense” (avec des vents de 222 Km/h) a celui de “cyclone tropical intense” par le CMRS La Réunion le 20 février, il ne passera finalement qu’à 180 Km de La Réunion, évitant à toute une population de vivre, comme c’est parfois le cas, un cauchemar éveillé.

 

La rédaction avec le CHU de La Réunion 

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