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Contre la violence envers les enfants et les femme

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Le CHU de Bordeaux organise le 22 octobre 2004 un colloque européen consacré à la prévention et à la lutte contre la violence envers les enfants et les femmes. Le congrès se déroule sous le haut-patronage du Ministère de la Santé et de la protection Sociale et du Ministère de la Justice, Secrétariat d'Etat aux droits des Victimes. "La Médecine Légale est au centre du dispositif de prise en charge des victimes d'agression" explique le Pr Sophie GROMB à l'origine de ce premier colloque européen de victimologie.

Le CHU de Bordeaux organise le 22 octobre 2004 un colloque européen consacré à la prévention et à la lutte contre la violence envers les enfants et les femmes. Le congrès se déroule sous le haut-patronage du Ministère de la Santé et de la protection Sociale et du Ministère de la Justice, Secrétariat d’Etat aux droits des Victimes. « La Médecine Légale est au centre du dispositif de prise en charge des victimes d’agression » explique le Pr Sophie GROMB à l’origine de ce premier colloque européen de victimologie.

Problématique

La violence est une véritable épidémie, et elle doit être traitée comme telle car elle concerne ou peut toucher chacun de nous Elle est encore plus inacceptable quand elle touche des groupes à risque tels que les enfants et les femmes.
La prise en charge de ces victimes est souvent déficiente ce qui est à l’origine du phénomène de « victimisation secondaire ».
Les professionnels travaillent fréquemment de manière isolée, au lieu de converger vers la victime.

Objectifs

Pour ce premier colloque européen de victimologie organisé dans le cadre du Programme européen DAPHNE et financé par la Commission européenne, l’objectif est de montrer que le combat contre la violence, en particulier envers les enfants et les femmes ne progressera que par un apport pluridisciplinaire des compétences, la médecine légale étant le lien entre ces différents intervenants.

Temps forts du 22 octobre

– Faire un état des lieux multidisciplinaire de la violence.
– Construire une expertise internationale des différents dommages de la violence pour la santé : par le CDC d’Atlanta (Center Disease Control) et l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé)
– Restituer l’expérience belge en matière d’agression sexuelle sur les mineurs.
– Connaître le profil des victimes et la typologie de la violence quotidienne dans nos villes.
– Proposer un forum d’échange international entre des médecins légistes, des épidémiologistes, des juristes et des cliniciens en contact avec la violence afin d’homogénéiser les pratiques dans une future Europe élargie où la violence n’a pas la même perception d’un pays à l’autre.

Pourquoi la Médecine Légale se trouve-t-elle au centre du dispositif de prise en charge des victimes ?

Son rôle est central, en effet la spécialité se situe au carrefour des différentes disciplines s’occupant des victimes et de la violence. Elle est l’interface aussi bien entre les soignants qui vont s’occuper de la victime et la police ou la justice.

Elle joue un rôle dans la prévention primaire, par le recueil de données concernant la violence (activité de recherche) afin de mieux comprendre le profil des victimes, des agresseurs et la typologie de la violence.

Elle joue un rôle dans la prévention secondaire en améliorant la prise en charge des victimes de violences en urgence comme initié à Bordeaux avec le CAUVA depuis fin 1999.

Promouvoir un concept unique en France à l’échelle européenne :
LE CAUVA (Centre d’Accueil en Urgence des Victimes d’Agressions)

Le CAUVA a été créé en 1999 au CHU de Bordeaux ; il fait partie du Service de
Médecine Légale. Son but est de centraliser la prise en charge des victimes de violence en urgence dans une même unité de lieu et de temps et ce par une équipe multidisciplinaire comprenant : des médecins légistes, des psychologues, des assistantes sociales, des juristes et des associations d’aide aux victimes.

Le but de cette structure est simple il est d’éviter à ces personnes déjà fragilisées de se perdre dans le labyrinthe médico- judiciaire.

Le CAUVA est né d’une volonté pluri- institutionnelle : Le Ministère de la Santé, le Ministère de l’Intérieur, Le Ministère de la Défense et le Ministère de la Justice ont allié leurs efforts pour créer cette structure unique en France.

Le réseau DAPHNE

Il s’agit de la création à partir du CAUVA à Bordeaux et de l’Unité de Victimologie de Hambourg d’un réseau de travail réunissant des instituts européens de médecine légale.
Les Services de Médecine Légale de Vienne en Autriche ; de Liége en Belgique ; de Hambourg, Cologne, Leipzig en Allemagne ; de Bordeaux,Toulouse en France, le Ministère des Affaires Sociales Sociale du Land de Hesse en Allemagne.

Deux autres institutions ont rejoint le projet à travers des actions ad -hoc : l’Ecole Nationale de la Magistrature à Bordeaux et l’Observatoire Régional de la Santé Publique de Bristol en Angleterre.

Le projet pilote est subventionné par la Commission Européenne à travers le programme DAPHNE 2000-2003 pour une durée de 15 mois, renouvelable.
L’objectif de ce partenariat européen est à terme de s’inscrire comme référent dans le futur Observatoire de la Santé européen, qui vise en particulier à mieux appréhender les répercussions de la violence sur la santé.

Repères
Source CAUVA 2001-2004 – Bordeaux
– L’activité du CAUVA : 85% d’agressions, 10% d’accident, 5% de violence indirecte (témoin de violence par exemple)
– La moyenne d’âge des victimes adultes au CAUVA est de 37 ans environ
– Dans le cas de la violence inter partenaires (violence entre partenaires intimes) environ 10% sont victimes de viols par leur mari en plus de violences physiques
– pour 45% des femmes victimes de violence conjugale = la violence psychologique est la souffrance majeure et non la violence physique. Parmi ces dernières 1/3 ont été menacées de mort
– la morbidité a posteriori se traduit le plus souvent par des crises d’angoisse et des dépressions (plus de la moitié) et par un sentiment paradoxal de culpabilité
– la violence sexuelle sur mineur touche 3 fois plus les filles que les garçons sauf pour le viol, ce qui montre que le viol sur garçon mineur n’est pas à négliger et qu’il est certainement sous- estimé
– La violence en général touche plus les filles de 7à14 ans, et le viol est l’acte de violence le plus fréquent chez les 15-17 ans
– D’après les études sur la violence conjugale les principaux facteurs de risques sont : être marié et vivre ensemble ! ! !

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