La Direction générale de l’Offre de soins rappelle qu’il est essentiel de conserver les capacités hospitalières pour les cas Covid les plus lourds.
La DGOS donne ses directives pour tenir cette priorité "sans remettre en cause la prise en charge prioritaire d’autres patients non infectés. C’est pourquoi le rôle des professionnels de ville est primordial pour à la fois limiter la transmission virale au sein de la population, abaisser ainsi la pression sur le secteur hospitalier et permettre la continuité des dépistages et traitements nécessaires".
Les clés pour s’organiser
Afin de donner à tous, médecins comme paramédicaux, en ville et à l’hôpital, les clés permettant de s’organiser en conséquence, le ministère des Solidarités et de la Santé a collaboré avec les Conseils nationaux professionnels (CNP), les sociétés savantes, le CNUH et les ARS pour produire une série de recommandations pratiques traduisant la stratégie retenue pour cette 2ème vague épidémique. Celle-ci consiste à renforcer au maximum l’amont du secteur hospitalier ainsi que ses alternatives pour éviter toute hospitalisation non nécessaire,,et à fluidifier le suivi des patients hospitalisés entre séjours conventionnels ou programmés, soins critiques au sens large et soins de suite et de réadaptation (SSR).
En adéquation avec les derniers avis de la HAS
Les recommandations, qui intègrent les derniers avis de la haute autorité de santé (HAS) et du haut conseil de la santé publique (HCSP), couvrent la médecine de ville, la médecine d’urgence, l’hospitalisation conventionnelle et en soins critiques, les SSR. En plus de favoriser une meilleure articulation ville/hôpital, elles éclairent sur des mesures fortes comme:
– le recours élargi à l’oxygénothérapie en dehors de l’hôpital, avec des critères stricts offrant toutes les garanties de sécurité ;
– l’organisation des soins critiques avec le positionnement d’unités de soins intensifs Covid (« USI Covid ») dans la gradation des soins ;
– la mise à disposition d‘outils pédagogiques sur les soins critiques pour les infirmiers et les aides-soignants ;
– le soutien à la téléexpertise pour permettre à des médecins de recueillir l’avis de confrères experts à distance ;
– la prise en compte de la dimension éthique dans la réorganisation des soins et les décisions individuelles concernant les patients.
Ces clés d’organisation doivent contribuer à la résilience de notre système de santé en répartissant mieux la charge en soins entre les professionnels de tous secteurs, qui combattent depuis des mois le coronavirus.