Près de 40 référents tabacologie (médecins, psychologues et diététiciennes) du CHU de Nice viennent à la rencontre des personnels de l’hôpital et des patients pour les aider dans leur sevrage tabagique pour une plus grande efficacité, dans un meilleur confort et sans prise de poids excessive.
Le patient, acteur de sa santé, participe très largement aux soins
Un dispositif institutionnel de recensement des patients fumeurs a été mis en place. Ce dispositif repose sur des référents volontaires, toute fonction et grade confondus, qui transmettent une première information, un premier conseil minimal sur la consommation de tabac et sa toxicité, sur les conséquences médicales des tabagismes passif et ultra passif.
Différentes méthodes d’un sevrage adapté sont proposées après une évaluation de la dépendance de l’intéressé. Ces volontaires assurent aussi un lien entre le patient fumeur et les consultations de tabacologie ; ils sont capables de dépister les conduites addictives et de proposer, en accord avec le médecin du service, une prise en charge en lien avec le centre d’addictologie.
Selon la conférence d’experts sur le tabagisme péri-opératoire « les données sur les effets du tabagisme péri-opératoire se sont accumulées : 3 fois plus de complications du site opératoire, 2 fois plus de passages en unité de réanimation, allongement du temps de séjour, multiplication par 8 du risque d’absence de consolidation osseuse, alors que l’arrêt 6 à 8 semaines avant et poursuivi 3 semaines à 3 mois après l’intervention, fait disparaître le sur risque lié au tabac ».
Par ailleurs, on constate que les efforts mis en place depuis janvier 2008 pour lutter contre le tabagisme se limitent à l’interdiction de fumer dans les espaces collectifs, en attendant bientôt les « images chocs » à paraître sur les paquets de cigarettes.
Le bilan annuel de 2008 fait apparaître une stabilité globale des indicateurs de vente de tabac, et même un recul relatif des ventes de substituts nicotiniques (-22,6%) et du recours aux autres aides à l’arrêt du tabac (données de l’observatoire français des drogues et toxicomanies).
On observe en particulier une augmentation des ventes du tabac roulé (7 400 tonnes en 2008 soit + 4,3% par rapport à 2007). Or on sait que le tabac roulé, même non mélangé au cannabis, est encore plus dangereux pour la santé que les cigarettes industrielles.
On sait aussi que le tabagisme est l’une des causes majeures des maladies les plus mortelles, notamment les maladies cardio-vasculaires, les BPCO et le cancer du poumon.
L’extrême sensibilité à la fumée de tabac des mécanismes déclenchants de l’infarctus du myocarde explique que de tels accidents surviennent brutalement chez des sujets jeunes et pour de faibles et brèves expositions.
L’exposition à la fumée passive, qui est 4 à 20 fois plus dangereuse que la fumée primaire, suffit à induire ce risque. Il s’agit de phénomènes d’hypercoagulabilité et de thrombose survenant en dehors de toute lésion d’athérosclérose détectable.
Il convient donc de rester très vigilant quand on sait que le public visé par l’industrie du tabac concerne en priorité les plus jeunes, car c’est à cet âge que se créent les dépendances les plus fortes. L’interdiction de vendre du tabac aux mineurs n’est pas une garantie…
En France, la mortalité annuelle liée au tabagisme est estimée à 60 000 décès. Elle représente environ 10% de la mortalité globale. On estime que 40% des hommes fument, contre 31% des femmes, que 45 à 50% des adolescents fument. L’âge moyen de la première cigarette est 14 ans.
L’espérance de vie est réduite de 4 ans chez un petit fumeur (moins de 10 cigarettes par jour), de 6 ans chez un gros fumeur (10 à 20 cigarettes par jour), et de 8 ans chez un très gros fumeur (plus de 20 cigarettes par jour).
Consultations de tabacologie – accueil
Hôpital Pasteur : 04 92 03 77 67
Hôpital de l’Archet : 04 92 03 60 95, 04 92 06 60 57 et 04 92 03 62 32
Hôpital Saint Roch : 04 92 03 33 35.