L’agence régionale de santé Pays de la Loire vient d’autoriser le CHU de Nantes à dispenser 29 programmes d’éducation thérapeutique. Ces actions respectent les référentiels du cahier des charges national.
L’éducation thérapeutique du patient (ETP) s’entend comme "une unité transversale visant à renforcer les capacités du malade et de son entourage à prendre en charge l’affection qui le touche, sur la base d’actions intégrées au projet de soins. Il s’agit de rendre le patient plus autonome afin qu’il devienne acteur de sa prise en charge, tout au long du projet de soins, pour disposer d’une qualité de vie la plus acceptable possible ».*
La loi hôpital, patients, santé et territoire (HPST) intègre l’éducation thérapeutique. Le financement de cette activité relève de l’agence régionale de santé (ARS), au titre des missions d’intérêt général (Mig). Auparavant l’agrément était accordé sur simple déclaration à raison de 250 € par patient et par an. Désormais l’adéquation des programmes à des règles précises conditionné* la dotation.
Pour aider les nombreux services ayant instauré de longue date des programmes thérapeutiques à remplir le nouveau dossier destiné à valider leur conformité au cahier des charges national, le CHU a créé une unité transversale d’éducation thérapeutique (Utet) placée sous la responsabilité du Dr Leïla Moret, au sein du pôle d’information médicale et santé publique.
L’Utet a élaboré un guide de remplissage du dossier-type. L’instance intervient en soutien aux coordonnateurs des programmes pour la constitution de leur dossier, qui doit notamment inclure les attestations de formation et séminaires en éducation thérapeutique des intervenants. Sur la centaine de demandes d’autorisation déposés dans la région, 95 % ont été acceptées, dont 29 émanant du CHU de Nantes. Infection par le VIH, diabète, mucoviscidose, allergies alimentaires, dermatite atopique… sont quelques-unes des pathologies concernées.
Les projets de programmes d’éducation des patients atteints de céphalées chroniques rebelles, de parontodites chronique , porteurs d’une stomie ou sous antivirus K seront déposés avant l’été. Un bilan sera systématiquement effectué trois mois après la date de démarrage des programmes.
Exemple : Le service de rhumatologie propose aux personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde des ateliers individuels et collectifs au cours desquels toutes les questions concernant la vie quotidienne sont abordées : vivre avec mon traitement ; connaissance de la maladie ; vie sociale et maladie ; diététique ; ergonomie et mobilité ; estime de soi. Cet enseignement est dispensé sous l’égide d’une infirmière de consultation coordinatrice, d’un médecin spécialiste, d’une association de patients, de professionnels formés à l’éducation thérapeutique (assistante sociale, diététicienne, ergothérapeute, kinésithérapeute, psychologue, podologue…).
*décret du 2 août 2010