Trouver un traitement adapté pour les patients âgés ou fragiles atteints d’un cancer digestif, l’adénocarcinome du pancréas ? Telle est l’ambition de la recherche conduite au CHU de Besançon. Cette étude régionale, promue par le CHU de Besançon, a reçu le prix du jury « Excellence Recherche Cancer Territoire » lors du salon Santé Expo de la Fédération hospitalière de France (FHF). La somme de 20 000€ va financer la gestion des prélèvements sanguins de la cohorte de patients. Explications…
Le projet récompensé
L’adénocarcinome du pancréas est l’un des cancers digestifs associés à un pronostic défavorable et à une augmentation importante de nouveaux cas. La majorité des patients sont diagnostiqués à un stade avancé et les options thérapeutiques restent limitées. Cette pathologie est plus fréquente chez les sujets âgés, sous-représentés dans les essais cliniques et fréquemment sous-traités. De récentes avancées ont permis l’avènement de nouvelles options de traitement avec notamment la polychimiothérapie par FOLFIRINOX. Mais ce traitement entraine une majoration des toxicités et est de ce fait réservé aux patients de moins de 75 ans, en bon état général et avec une fonction hépatique normale.
La constitution d’une cohorte régionale a permis d’observer que plus de 50 % des patients ne peuvent recevoir un traitement par FOLFIRINOX, justifiant la recherche d’une stratégie thérapeutique spécifique pour cette population fragile. Le projet récompensé vise le développement de stratégies thérapeutiques optimisées pour la prise en charge des patients âgés ou fragiles présentant des adénocarcinomes pancréatiques.
ALIX, un atout pour la recherche clinique en Franche-Comté
« ALIX : Evaluation de l’intérêt d’une polychimiothérapie par XELOXIRI-3 chez les patients âgés ou fragiles atteints d’un adénocarcinome pancréatique métastatique : développement d’un réseau inter-régional multidisciplinaire d’oncogériatrie ». C’est ainsi que se définit la recherche qui se déroulera en Franche-Comté, dans l’ensemble des centres prenant en charge des cancers digestifs et disposant d’équipes spécialisées en oncogériatrie.
Le prix d’une valeur de 20 000 euros finance le déploiement de l’étude ancillaire biologique sur tous les sites impliqués en Franche-Comté et notamment le rapatriement des prélèvements sanguins au sein de la plateforme de biomonitoring de Besançon qui assurera leur congélation et stockage jusqu’à la réalisation des analyses biologiques.
Ce projet est à l’origine de la crétatin d’une nouvelle filière multidisciplinaire en oncogériatrie développée au sein de l’Institut régional fédératif du cancer (IRFC-FC). Son déploiement mobilise les oncologues, oncogériatres et diététiciens de Franche-Comté et renforce la dynamique régionale en matière de recherche clinique.