Installée en mai 2005, Clara améliore la prise en charge des malades porteurs de cancers grâce à un transfert rapide des connaissances des laboratoires de recherche académiques ou industriels vers l’hôpital.
Dès 2003, après l’annonce du plan de mobilisation contre le cancer, le Ministère de la recherche et celui de la santé oeuvraient à la mise en place de sept cancéropôles régionaux et annonçaient un soutien financier important visant à mettre en place des projets d’envergure européenne, favorisant les liens entre laboratoires de recherche et services cliniques ainsi que les partenariats avec l’industrie.
Le Cancéropôle Lyon-Auvergne-Rhône-Alpes appelé CLARA a obtenu le financement de cinq projets en 2004 dont trois, coordonnés par des chercheurs ou enseignants chercheurs grenoblois.
Parallèlement à cette initiative nationale, les collectivités territoriales de l’agglomération lyonnaise, la région Rhône-Alpes et l’Etat ont alloué une somme de 30ME pour doter CLARA d’une tête de réseau à Lyon, travaillant en relation avec les structures de Grenoble et St Etienne. Cette aide a aussi permis d’installer trois plates-formes technologiques à Grenoble et Lyon et un centre régional de ressources en santé publique à Saint Etienne. Ainsi 4,5 ME ont été attribués à Grenoble pour l’ouverture d’une plate-forme de protéomique, nanotechnologies et d’imagerie fonctionnelle.
L’objectif de CLARA est d’améliorer la prise en charge des malades porteurs de cancer grâce à un transfert rapide des connaissances depuis les laboratoires de recherche académiques ou industriels vers l’hôpital. Les anomalies des gênes, observées depuis les états précancéreux jusqu’aux stades de cancer et de métastases, sont de mieux en mieux caractérisées grâce au décryptage du génome humain. Ces gênes codent pour des protéines qui seront la cible des nouveaux médicaments.
Etudier ces protéines au niveau des tumeurs de chaque malade reste un challenge technologique et économique. In vitro, leurs analyses doivent être faites à grande échelle, avec les contraintes réglementaires des analyses biologiques en milieu hospitalier, et surtout sur des échantillons tumoraux de très petites tailles pour être le moins traumatisant possible pour le malade. In vivo, les techniques d’imagerie doivent être sensibles et spécifiques. Pourtant, ces analyses seront indispensables pour établir un diagnostic précoce de la maladie, seul garant de la guérison, pour prédire la sensibilité et la toxicité liées au traitement et surveiller les malades traités.
Localisée sur le campus Santé, la plate-forme Grenobloise du CLARA a pour objectifs
Au plan technologique
– Le développement de méthodes innovantes pour l’analyse des protéines, compatible avec une utilisation en secteur hospitalier ; ceci en collaboration avec le centre de recherche en protéomique de la génopole RA et les industriels du site.
– Le développement et la validation de micro/nano-technologies pour l’analyse sur de très petits échantillons tumoraux en collaboration avec le CEA/LETI.
– Le développement de nouvelles techniques d’imagerie fonctionnelle, optique, SPECT et RMN en collaboration avec le CEA/LETI et les industriels.
En recherche clinique
– L’identification de nouvelles protéines impliquées dans le cancer.
-La recherche de protéines qui permettent une classification plus précise des cancers, un diagnostic précoce et l’évaluation de l’efficacité des traitements ; ceci, grâce au centre de ressources biologiques constitué pour les cancers du poumon, les lymphomes et les tumeurs cérébrales.
– La caractérisation des protéines impliquées dans la réponse du système immunitaire du malade à sa tumeur et leur variation lorsque le malade est traité par immunothérapie.
– L’application de l’imagerie fonctionnelle, IRM, SPECT ou optique pour découvrir de nouvelles thérapeutiques, analyser si les drogues vont préférentiellement dans la tumeur en épargnant les cellules normales et suivre leur efficacité avec un intérêt particulier pour les drogues qui privent la tumeur de sa vascularisation indispensable à sa survie.
Cette plate-forme fédère les ressources du CHU de Grenoble, et d’autres Institutions (Etablissement Français du Sang, unités INSERM, CNRS&). Elle s’enrichit des compétences de l’Institut de Biologie Structurale et des grands instruments européens, des industriels du site. Elle participe également aux grands projets régionaux en particulier NanoBio qui associe l’Université Joseph Fourier et le CEA, la Génopole Rhône-Alpes, la pépinière d’entreprises BIOPOLIS et les autres plates-formes du CLARA.