Le 30 mars 2005, la signature d’une seconde convention entre le CHU de Montpellier et l’Institut Saint-Pierre de Palavas les Flots précise l’organisation de nouvelles filières pédiatriques : le CHU recentre son activité sur les phases aiguës et l’Institut Saint-Pierre sur la rééducation.
Les deux établissements ont une histoire commune. Initiée depuis plusieurs décennies, leur collaboration se renforce par l’évolution des pathologies de l’enfant et de l’adolescent : asthme, obésité, diabète, surdité… et le développement de l’hospitalisation de courte durée. Cette entente s’impose aussi du fait de contraintes budgétaires de plus en plus lourdes. Il s’agit de combiner l’intérêt des patients avec les règles du nouveau système de financement (Tarification à l’Activité ou « T2A »). L’accord garantit le maintien de l’emploi à l’Institut Saint-Pierre et favorise l’équilibre économique des structures.
Un bénéfice pour les patients
Après une étude approfondie des flux de patients entre les différents services de pédiatrie, les médecins des deux structures ont établi de nouvelles filières de soins. Les jeunes malades bénéficient ainsi d’une continuité de prise en charge par des équipes médicales et paramédicales habituées à travailler ensemble – notamment grâce à l’organisation de staffs médicaux communs et de formations collectives et grâce à la mise en place de temps médicaux partagés entre les deux institutions. Les protocoles de soins seront partagés, les dossiers médicaux circuleront facilement, les examens et les analyses ne seront pas faits en double.
Le patient et sa famille identifieront clairement le rôle et les missions de chacun des établissements : l’urgence et l’aigu au CHU, les soins, la rééducation au long cours et la préparation au retour à domicile à l’Institut Saint-Pierre.
L’accord prévoit également le développement d’activités essentielles d’éducation pour la santé (asthme, alimentation).
Un bénéfice économique
Avec la mise en oeuvre en 2004 de la « T2A » (Tarification à l’Activité), l’Institut Saint-Pierre devait trouver le moyen de préserver la qualité des soins malgré un contexte économique difficile. La réponse a été de renforcer les liens avec le CHU de Montpellier pour toutes les activités communes, tout en laissant à l’Institut Saint-Pierre sa totale autonomie.
Sans cette convention, le CHU aurait regroupé l’ensemble de l’offre de soins pédiatriques. Une situation très préjudiciable pour les enfants, du fait de l’importante croissance démographique du département et de l’augmentation de certaines pathologies liées à l’obésité.
L’Institut Saint-Pierre
Situé au bord de la mer méditerranée, l’Institut Saint-Pierre bénéficie d’un cadre exceptionnel et d’une architecture audacieuse qui donne à ce lieu l’élégance d’un « hôtel thérapeutique ». Cet établissement de santé privé à but non lucratif est géré par une association, l’Oeuvre Montpelliéraine des Enfants à la Mer (OMEM). Il accueille des enfants et des adolescents en hospitalisation complète (111 lits), en hospitalisation de jour (54 places) et en consultation (6000 par an) dans trois domaines : la rééducation fonctionnelle (pathologies neuromusculaires, orthopédiques et traumatiques), l’audiophonologie (surdités profondes, implants cochléaires, troubles spécifiques du langage) et la pédiatrie spécialisée (diabète, mucoviscidose, asthme, épilepsies, cardiopathies, obésité).
250 personnes (médecins, kinésithérapeutes, orthophonistes, infirmiers, psychologues, etc…) travaillent à l’Institut Saint-Pierre.