« C’est une bulle dans le temps » déclare une maman venue voir son enfant hospitalisé. La séance de Kamishibaï s’achève, les patients enthousiastes, échangent… Le projet « Le kamishibaï, un théâtre magique » est né au CHU de Besançon en 2017 grâce à l’implication de la Bibliothèque de l’hôpital et au soutien de l’Agence régionale de santé et de la DRAC de Bourgogne-Franche-Comté.
Le kamishibaï, art ancestral japonais, permet de raconter des histoires. Cet art s’appuie sur des planches illustrées que le conteur fait passer dans une valise en bois évidée : le butaï. Celle-ci comporte des volets qui s’ouvrent et se ferment sur un espace vide à travers lequel le public voit les illustrations défiler au fil de la narration.
La séance commence par un peu d’histoire, depuis Bouddha jusqu’aux mangas, et autres explications relatives au kamishibaï. Puis on se salue en mode japonais et vient ensuite le temps du conte. L’artiste invite les patients à participer, elle les interpelle (devinez… ? Vous rappelez-vous le sens de ce terme ? A votre avis…) ; Et surtout, ils mettent le conte en musique : bâton de pluie et/ou xylophone à chaque changement de planche, bruitages…
Après chaque temps de conte, les patients, enfant ou adulte, se voient remettre une pochette " Le kamishibaï, un théâtre magique" conçue spécifiquement pour ce projet. Elle contient tout le nécessaire pour créer sa propre histoire kamishibaï : un mini-butaï, des planches vierges, des crayons, du brouillon et des fiches conseils pour réaliser son histoire et la conter… Indissociable du temps de conte, cette pochette prolonge pour le patient ce temps de parenthèse dans son hospitalisation.
Outre les séances de conte, des séances de formation au kamishibaï ont été proposées. Dix services comptent désormais des membres de leur personnel formé et 6 bénévoles de la bibliothèque sont également en mesure de proposer des séances de Kamishibaï.
Un projet fédérateur qui perdure
Extrêmement bien accueilli au CHU, par les patients comme par les professionnels, ce projet se poursuit aujourd’hui à la demande de plusieurs cadres soignants. Ainsi les bénévoles de la bibliothèque et les membres du personnel formés organisent des séances pour le plus grand bonheur des enfants hospitalisés. Pour soutenir ce projet, le CHU a décidé d’attribuer à l’association La bibliothèque de l’hôpital qui porte désormais intégralement ce projet, les bénéfices attendus suite à la mise en place de la toute nouvelle filière de tri des déchets portant sur les déchets d’écriture. Les sommes recueillies permettront la réalisation des pochettes remises aux patients à la fin des séances. Ces fonds financeront aussi la réalisation de quelques kamishibaï plastifiés et des butaïs vernis qui pourront être utilisés dans les chambres stériles des enfants hospitalisés en hématologie pédiatrique. Une quinzaine de kamishibaï peuvent être empruntés à la bibliothèque. Les professionnels du CHU formés au kamishibaï dans le cadre de ce projet ont déjà recours à ce matériel. Et certains eux ont déjà de nouvelles créations en tête de Kamishibaï.
Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril
Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.