Le Pr Michel Roussey, PU/PH dans le département de médecine de l’enfant et de l’adolescent, est devenu, le 13 juin 2006, le président de l’Association française de dépistage et de prévention des handicaps de l’enfant (AFDPHE). Il succède ainsi à des pédiatres éminents, les Prs Frezal, Rey et Farriaux des CHU Necker-Enfants Malades et de Lille.
L’AFDPHE est une association loi 1901 financée par la CNAM créée dans les années 1971 par des pédiatres avec pour objectif de dépister systématiquement chez tous les nouveaux-nés (800 000 chaque année) certaines affections graves et invalidantes (phénylcétonurie, hypothyroïdie congénitale, hyperplasie des surrénales, mucoviscidose, drépanocytose) et de donner à l’enfant, atteint dès la naissance et avant l’apparition de tout symptôme, un traitement lui permettant d’échapper à son handicap. Ce dépistage s’effectue à la maternité par un prélèvement sanguin. L’AFDPHE déploie ses activités et coordonne actuellement un programme expérimental de dépistage néonatal de la surdité dans six sites pilotes.
Rennes a toujours été très impliqué dans le dépistage néonatal notamment sous l’égide du Pr Sénécal avec l’Institut de la mère et de l’enfant. En 1990, Le Pr Michel Roussey est devenu le président de l’Association régionale de dépistage et de prévention des handicaps de l’enfant pour la Bretagne. Cette association qui a réalisé en 2005 plus de 37 000 tests est le centre de référence pour les 40 maternités de la région.
Deux enjeux majeurs attendent le président Roussey : d’une part l’extension du dépistage néonatal à d’autres maladies, à l’image de ce qui se fait ou va se faire dans plusieurs pays économiquement favorisés, avec les problématiques scientifiques, éthiques et économiques que cela suppose ; d’autre part l’éventualité que cette action de dépistage de grande envergure soit dans l’avenir placée sous l’autorité d’une agence ministérielle puis confiée à des centres régionaux de référence dépendant des ou de certains CHU alors qu’actuellement il s’agit d’une association privée qui en a la responsabilité. Si ce changement s’opère, il faudra apporter les garants scientifiques et affecter les moyens adéquats pour s’assurer du maintien excellent des résultats de ce dépistage puisque c’est quasiment 100 % des enfants nés en Métropole et dans les DOM- TOM qui en bénéficient, ce qu’aucune autre action de prévention ne peut prétendre actuellement.