L’antenne médicale de prévention et de lutte contre le dopage (A.M.P.L.D.) du Languedoc- Roussillon est en place au CHU depuis ce printemps 2003. Destinée à l’origine à accueillir les sportifs en situation litigieuse avec les autorités sportives ou suspects de dopage aux yeux de leur médecin, sa mission s’élargit naturellement à la prévention du dopage, vaste chantier de santé.
L’A.M.P.L.D. est basée dans le service de Toxicologie et de Pharmacologie de l’hôpital Lapeyronie, qui lui apporte son soutien administratif et logistique. Epidémiologie et veille sanitaire sont à l’ordre du jour et la mise en évidence des pathologies consécutives au dopage est un des fer de lance de cette nouvelle antenne.
Dirigée par le professeur Jean-Pierre BLAYAC, chef du service de Toxicologie et Pharmacologie, elle est animée par un médecin du sport, le docteur Claire CONDEMINEPIRON, et un psychologue, Stéphane PROIA. Ces derniers sont impliqués de longue date dans la lutte contre le dopage : Claire CONDEMINE-PIRON est l’ancien médecin de l’équipe cycliste Festina (tour de France 1999) et vice-présidente de la Fondation Festina contre le dopage. Elle est aussi intervenante au N° vert « Ecoute dopage » et formatrice auprès des éducateurs sportifs. Stéphane PROIA intervient comme formateur auprès des écoles, collèges et éducateurs sportifs, dans une optique de prévention du dopage. Tous deux participent à l’enseignement du Diplôme Universitaire Dopage de l’Université de Montpellier. La pluridisciplinarité est essentielle à l’A.M.P.L.D.
Le dopage est en effet un domaine complexe qui touche aux frontières de plusieurs spécialités, comme l’addiction aux produits ou au sport lui-même, les pratiques sociales de recherche de performance professionnelle et/ou récréatives, les conduites à risque, l’éthique du sport, l’analyse pharmacologique et toxicologique des substances impliquées dans le dopage. C’est pourquoi l’antenne médicale situe son action dans différents pôles que sont la prise en charge des malades, l’information du public, des sportifs et des professionnels de santé, la recherche épidémiologique et toxicologique, la participation à une réflexion active des soignants intervenant sur ces différents champs.