Le Pr Laurent Peyrin-Biroulet du service Hépato Gastro Entérologie du CHRU de Nancy est nommé à la 6e place mondiale pour la prise en charge de la maladie de Crohn. C’est la 1ère fois qu’un praticien du CHRU de Nancy est présent dans le classement international des 10 meilleurs médecins. Etabli spécialité par spécialité, ce palmarès a été publié en mai 2014 par l’américain Expertscape.
Une actualité qui met en lumière la prise en charge unique en France dont bénéficient les 2 500 patients suivis au CHRU de Nancy, qui s’appuie sur l’expertise croisée de spécialistes en Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI) couvrant l’ensemble des aspects de la pathologie :
– imagerie : pour le diagnostic et le suivi de l’état de l’intestin (délai d’attente pour l’IRM 3T très court si nécessaire – 1 semaine)
– endoscopie digestive et capsule vidéo. Le CHRU est passé de 50 à 200 examens par capsule en 3 ans et disposera cette année de la nouvelle génération (+ 30 % de qualité d’image enregistrée)
– nutrition : importance de la diététique pour adapter l’alimentation et prévenir carences et dénutrition
– chirurgie générale et digestive : en cas d’échec du traitement médical ou de complications
– proctologie : prise en charge des fistules ano-périnéales qui concernent près d’1/4 des malades dans l’évolution de la maladie de Crohn
– sans oublier la dermatologie, l’ophtalmologie, la rhumatologie, le suivi hépatique et le rôle croissant de l’anatomopathologie en vue de la cicatrisation complète des lésions de l’intestin et de la disparition de toute forme d’inflammation.
A ces expertises s’ajoute l’importante activité de recherche menée au CHRU de Nancy à travers :
> La « Nancy IBD Cohort » (Inflammatory Bowel Disease, MICI en anglais), déclarée à la CNIL et qui compte déjà 1000 patients traités par anti TNF au CHRU, est la plus importante d’Europe ; elle permet de nombreuses recherches sur les traitements et les pratiques,
> Le réseau des 25 centres français engagés dans un véritable partenariat de recherche au sein du GETAID (Groupe d’Etude Thérapeutique des Affections Inflammatoires du tube Digestif), dont l’actuel vice-président, le Pr Peyrin-Biroulet, vient d’obtenir un financement de près de 3,7 millions € pour 2 essais cliniques qui seront menés au sein du réseau
> De nombreuses publications par l’ensemble des spécialistes du CHRU impliqués dans les MICI dont plus de 250 par le Pr Peyrin-Biroulet indexées sur PubMed depuis 2006 dans les revues les plus renommées (Nature Genetics, Lancet, Gastroenterology, PNAS, Gut, etc.) et 3 540 points SIGAPS, ce qui positionne les MICI au 1er rang au sein de l’Université de Lorraine,
> La recherche translationnelle en collaboration avec l’unité Inserm U954 « Nutrition – génétique et exposition aux risques environnementaux » du Pr Jean-Louis Guéant,
> La recherche fondamentale en génétique avec une DNAthèque et une plasmathèque où sont stockés les prélèvements sanguins de 500 personnes atteintes de MICI.
2015 devrait voir la création du réseau ville-hôpital lorrain MICILOR qui permettra de développer l’éducation thérapeutique du patient. L’accent sera également mis sur la télémédecine : Nancy a été retenu pour piloter en France un projet de télémonitoring axé sur le suivi à domicile des patients atteints de MICI via une application disponible sur smartphone.
Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril
Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.