Innovation pédagogique, l’enseignement sur mannequins high tech fait la fierté du laboratoire de simulation du CHU de Poitiers dirigé par le Pr. Denis Oriot (urgences pédiatriques) et le Pr. Michel Scepi (thérapeutique et médecine d’urgence). Dans cette unité, les étudiants et internes complètent leur cursus théorique par une mise en situation très proche de la réalité clinique. Ils s’exercent au bon geste thérapeutique sur des androïdes préprogrammés qui reproduisent les symptômes et les réactions humaines en cas de maladie grave ou de prise en charge complexe : arrêt cardiorespiratoire, endoscopie. Leurs interventions sont filmées et évaluées par les experts lors d’une séance de débriefing au cours de laquelle leurs erreurs et leurs lacunes sont analysées. Autre nouveauté du laboratoire de simulation : l’apprentissage n’est plus individuel. Les cessions accueillent des équipes entières. Les stagiaires apprennent à caler leur intervention sur celle des autres membres de leur unité afin d’atteindre une performance d’ensemble ; compétence essentielle en cas d’urgence où les rôles de chacun doivent être pré assimilés.
Médecins, infirmiers, aide-soignants s’entraînent aux gestes qui sauvent sur des mannequins
crédit photo : direction de la communication – CHU de Poitiers
Les futurs praticiens ne sont pas les seuls à profiter de cet enseignement : le laboratoire, animé par une équipe pédagogique composée de cinq professeurs en médecine et chirurgie, propose des formations qualifiantes aux médecins diplômés et – fait nouveau – aux paramédicaux. Précurseur, le CHU de Poitiers entraîne aussi des infirmiers et des aide-soignants. Ces répétitions au plus près de la réalité aident les services d’urgence adultes et pédiatriques à améliorer leurs organisations et leurs performances lors de situations critiques.
Les formations sont aussi ouvertes aux centres hospitaliers périphériques.
Le laboratoire de simulation en médecine fait l’objet d’un partenariat entre la faculté de médecine et de pharmacie de l’Université de Poitiers et le CHU de Poitiers,