L’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille regrette le traitement réservé par certains médias à la situation de la petite Marwa alors que la justice est saisie.
L’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) regrette le traitement réservé par certains médias à la situation de la petite Marwa alors que la justice est saisie.
Rappel des faits
En septembre 2016, Marwa, une fillette d’un an est hospitalisées victime d’un entérovirus foudroyant. D’abord accueillie à l’hôpital Lenval de Nice, elle est transférée le lendemain à La Timone (AP-HM) où dès son arrivée elle est plongée dans un coma artificiel.
Les médecins estiment que le virus a causé des troubles neurologiques sévères et irréversibles chez la fillette, artificiellement maintenue en vie par un appareil respiratoire. L’équipe propose aux parents de débrancher l’appareil, estimant que la poursuite des soins constituerait un acharnement thérapeutique. Aucune décision n’est prise. Le père de Marwa lance une pétition sur Change.org qui recueille plus de 100 000 soutiens et saisit le tribunal administratif de Marseille le 14 novembre 2016, afin de s’opposer à l’avis des médecins. Il "demande simplement qu’on laisse du temps à Marwa", chez qui il voit "des progrès chaque jour" précise Nice Matin du 6 janvier 2017.
Dans un communiqué en date du 11 janvier 2017, l’AP-HM rappelle que les équipes médicales et soignantes aspirent à exercer leurs missions dans un climat de calme et de sérénité.
"L’AP-HM partage la douleur de la famille face à cette situation dramatique. Elle apporte également tout son soutien à ses équipes qui vivent une situation inédite, difficile et éprouvante et qui malgré ce contexte assurent avec professionnalisme et dévouement la prise en charge de tous les petits patients qui leurs sont confiés." est il noté. A ce titre l’AP-HM cite le rapport des experts médicaux qui ont souligné "la très haute qualité des soins prodigués par les équipes de l’AP-HM et l’exemplarité de la prise en charge de la petite patiente." "l’équipe médicale a respecté les dispositions prévues par la loi Léonetti relative aux droits des malades et à la fin de vie. Enfin, les experts estiment que le dialogue avec la famille de l’enfant a été constant, la famille de l’enfant ayant été régulièrement reçue et tenue informée de l’évolution de la situation médicale"
Selon l’AP-HM, aucune décision de limitation thérapeutique n’a été prise dans l’urgence que jamais le manque de place ne pourrait conduire à modifier les processus décisionnels dans les situations de limitation des soins.
La justice ayant été saisie et dans l’attente de l’audience, l’AP-HM ne saurait faire d’autres commentaires.