Qu’est-ce que l’oxygénothérapie ?
L’oxygène de l’air, indispensable au bon fonctionnement de l’organisme, est absorbé naturellement par les poumons lors de la respiration. Dans certaines pathologies pulmonaires, les poumons ne sont plus capables d’absorber seuls cet oxygène. Il est donc indispensable de délivrer de l’oxygène « externe » au patient le nécessitant pour tout simplement les aider à mieux vivre : diminution de la fatigue et de l’essoufflement, amélioration du sommeil…
L’oxygénothérapie, un traitement anodin ?
Le souffle c’est la vie et sans oxygène pas de vie ! On aurait donc tendance à penser que plus nous respirons de l’oxygène (O2), mieux nous nous portons. Or, trop d’apport en oxygène est tout aussi dangereux que le manque d’oxygène : dans le premier cas on parle d’hyperoxie et dans le deuxième cas, d’hypoxie. S’il est évident que le manque d’oxygène (hypoxie) peut être dangereux, une hyperoxie peut l’être aussi et entraîner une hypercapnie, c’est-à-dire un excès de gaz carbonique dans le sang (CO2). En effet, comme l’O2, le CO2 est un gaz respiratoire et c’est l’équilibre des échanges CO2/O2 qui permet le fonctionnement normal de l’organisme. En situation d’hyperoxie (apport trop élevé d’oxygène), le système nerveux central veut rééquilibrer les échanges et augmente le CO2, d’où l’hypercapnie et son cortège de symptômes : dyspnée (gêne respiratoire), tachycardie, trouble de la conscience…. Il est donc essentiel pour les médecins de prescrire la « bonne dose » d’oxygène à délivrer pour éviter l’hypoxie ou l’hyperoxie.