Issue d’une concertation multidisciplinaire au sein de la Fédération des Neurosciences Cliniques (Coordonnateur Pr. Patrick HENRY), l’Unité Fonctionnelle d’épileptologie, située au sein du Service d’Exploration Fonctionnelle du Système Nerveux (Pr. Bernard BIOULAC), fonctionne en étroite synergie avec le Service de Neurologie (Pr. J.M. ORGOGOZO)
L’Unité Fonctionnelle d’épileptologie est constituée de 2 chambres équipées de matériel vidéo et informatique.
Activité innovante
Cette unité permet de réaliser des enregistrements de longues durées de l’activité cérébrale soit par des électrodes collées sur le cuir chevelu (vidéo-EEG) soit par des électrodes implantées dans le cerveau (stéréo-électrode-encéphalographie, SEEG) couplée à la vidéo pour enregistrer de façon synchronisée les manifestations électriques et cliniques des crises. L’interaction directe d’un médecin ou d’une infirmière avec le patient au moment, et juste après la crise permet de tirer le maximum d’informations pertinentes. L’ensemble des données est stocké sur bandes magnétiques et supports informatiques.
Objectifs
Le but de cette unité est triple : l’évaluation préchirurgicale des épilepsies partielles sévères pharmaco-résistantes, le diagnostic des autres patients épileptiques si nécessaire pour mieux adapter le traitement et cela concerne surtout les enfants et le diagnostic différentiel des crises non-épileptiques.
C’est pourquoi la collaboration entre les services de neurologie, de neuropédiatrie (Dr. Jean- Michel PEDESPAN) et de neurochirurgie (Pr. Alain ROUGIER) constitue le ciment de cette unité.
– Responsable Neurologie : Dr. Cécile MARCHAL, P. H,
– Dr Véronique MICHEL, Chef de clinique
– Responsable Neurophysiologie Clinique : Pr. Jacques DEMOTES-MAINARD
– Surveillante : Mme Nathalie LE PAUTREMAT
– Chef de service : Pr Bernard BIOULAC
Service d’Exploration Fonctionnelle du Système Nerveux
L’épilepsie en France
L’épilepsie est une maladie neurologique fréquente avec un taux d’incidence dans les pays industrialisés de 20 à 70 pour 100 000 habitants.
Plus de la moitié des patients souffrent d’une épilepsie partielle caractérisée par des crises à début focale, c’est-à-dire liées à un dysfonctionnement du système neuronal limité à une région du cortex cérébral. Cette région est appelée « zone épileptogène ».
Parmi ces patients, 30 à 40% sont résistants aux médicaments car malgré un traitement bien conduit, des crises persisteront.
Parmi les patients résistants, on considère qu’un tiers serait justiciable d’investigations préchirurgicales en vue d’une chirurgie éventuelle.
En France, on estime qu’il existe environ 30 000 patients épileptiques candidats à la chirurgie avec 1000 nouveaux cas par an.
Cette discordance entre l’offre (250 à 300 malades opérés par an) et la demande tient en grande partie aux coûts financiers et humains qu’impliquent les investigations préchirurgicales, ainsi qu’au haut degré de spécialisation médico-chirurgicale qu’elles requièrent.