Suite aux récentes affaires de pédophilie, l’Eglise Catholique opte pour la fin du silence. A l’issue du conseil permanent des évêques de France qui s’est réuni en assemblée extraordinaire les 11 et 12 avril 2016, l’Eglise a rappelé sa volonté d’accueillir la parole des victimes et de leur famille. A cette fin, une cellule d’écoute et d’accompagnement des victimes et auteurs d’actes pédophiles au sein de l’Eglise Catholique est créée au CHU de Montpellier. Une 1ère en France. Ouverte de manière informelle depuis un mois, la cellule a déjà reçu 7 personnes.
Suite aux récentes affaires de pédophilie, l’Eglise Catholique opte pour la fin du silence. A l’issue du conseil permanent des évêques de France qui s’est réuni en assemblée extraordinaire les 11 et 12 avril 2016, l’Eglise a rappelé sa volonté d’accueillir la parole des victimes et de leur famille. A cette fin, une cellule d’écoute et d’accompagnement des victimes et auteurs d’actes pédophiles au sein de l’Eglise Catholique est créée au CHU de Montpellier. Une 1ère en France. Ouverte de manière informelle depuis un mois, la cellule a déjà reçu 7 personnes.
Une convention-cadre de partenariat signée le 25 mai 2016 entre le CHU de Montpellier (représenté par Thomas Le Ludec, Directeur Général) et l’Archevêché de Montpellier (Monseigneur Pierre-Marie Carre) fixe les modalités d’intervention d’une équipe au sein du CHU de Montpellier.
Fonctionnement de la cellule d’écoute
La cellule d’écoute a la vocation et la particularité de s’adresser autant aux victimes qu’aux auteurs du département de l’Hérault. Pour cela, une ligne téléphonique dédiée a été ouverte et financée par le diocèse. Une procédure d’accueil et d’évaluation est organisée. Wayne Bodkin, doctorant en psychothérapie, pilote cette unité. Elle est composée d’une équipe pluridisciplinaire (psychologues, psychiatres, juristes, etc.) afin de répondre au mieux aux différentes problématiques. L’objectif est double : recueillir la parole des victimes et des auteurs, puis les orienter de façon individualisée en fonction des besoins et de la demande.
La cellule d’écoute a la vocation et la particularité de s’adresser autant aux victimes qu’aux auteurs du département de l’Hérault. Pour cela, une ligne téléphonique dédiée a été ouverte et financée par le diocèse. Une procédure d’accueil et d’évaluation est organisée. Wayne Bodkin, doctorant en psychothérapie, pilote cette unité. Elle est composée d’une équipe pluridisciplinaire (psychologues, psychiatres, juristes, etc.) afin de répondre au mieux aux différentes problématiques. L’objectif est double : recueillir la parole des victimes et des auteurs, puis les orienter de façon individualisée en fonction des besoins et de la demande.
Après un premier échange par téléphone, un entretien est programmé avec des membres de la cellule d’écoute, au CHU de Montpellier puis au diocèse en fonction du souhait du demandeur.
Une campagne de communication accompagne cette initiative ainsi que l’ouverture d’une ligne téléphonique dédiée. Le numéro d’appel, le 07 68 55 00 43 figurera sur des affiches diffusées au sein du diocèse de Montpellier et dans les lieux de cultes.
Le rôle du CRIAVS du CHU de Montpellier
Le Centre de Ressources pour les Intervenants auprès des Auteurs de Violences Sexuelles Languedoc-Roussillon (CRIAVS-LR) du CHU de Montpellier (Département d’Urgence et Post-urgence psychiatrique, Pôle Urgences) est spécialisé dans la prise en charge et l’accompagnement des auteurs et des victimes de violences sexuelles. L’équipe pluridisciplinaire (psychiatres, psychologues) du CRIAVS avait déjà réalisé, à la demande du Diocèse de Montpellier, des actions de prévention des violences sexuelles, et notamment de la pédophilie. Elle a donc été sollicitée par l’Archevêque de Montpellier pour mettre en place une cellule spécifique.
Pour l’équipe du CRIAVS dirigée par le Dr Mathieu Lacambre, psychiatre, il est important que cette cellule d’écoute s’organise avec des professionnels aguerris, soignants et juristes, indépendants de l’Eglise. Après évaluation, une prise en charge spécialisée est proposée de manière individuelle, familiale ou en groupe de parole, articulant psychothérapie et si nécessaire prescription de psychotrope.