Le service de chirurgie urologique de l’hôpital de la Conception (AP-HM) vient de se doter d’un laser à haute énergie pour traiter l’adénome de la prostate, quelle que soit la taille de la prostate. Seul établissement de Provence-Alpes-Côte-d’Azur à proposer cette technique mini-invasive, l’hôpital de la conception maintient son avancée dans le traitement des tumeurs de l’appareil urologique.
Les atouts du laser à haute énergie
Cet appareil agit par photo-vaporisation avec l’émission d’un rayonnement de haute énergie qui pénètre profondément dans les tissus et vaporise les cellules avec un pouvoir de coagulation très élevé ; un procédé qui évite quasiment tout saignement. Avec cette technique la sonde urinaire peut être retirée dès le lendemain de l’intervention, soit 3 fois plus vite que par technique classique. Meilleur confort du patient, diminution d’un tiers de la durée d’hospitalisation qui passe de 6 à 2 jour, baisse du risque infectieux par le retrait de la sonde urinaire moins de 24 h après sa pose, retour rapide à une activité normale sont les principaux avantages du laser à haute énergie.
Des indications plus larges
Les patients fragiles (antécédents cardiaques, grand âge etc..) peuvent être opérés avec une sécurité accrue. Leurs traitements, en particulier anticoagulant, peuvent être maintenus ou interrompus pour une très courte durée.
Cet appareil est utilisé par le Professeur Gilles Karsenty dans le service de chirurgie urologique de l’hôpital de la Conception dirigé par le Professeur Christian Coulange.
L’adénome de la prostate n’est pas un cancer mais une tumeur bénigne située au niveau de la glande prostatique. En grossissant, cette tumeur obstrue le canal de l’urètre et entraîne des symptômes urinaires gênants et des complications : rétention aiguë d’urine, dilatation de la vessie et des uretères risquant de provoquer une insuffisance rénale… L’adénome de la prostate est la première cause des troubles urinaires de l’homme. En France, la chirurgie de l’adénome est la deuxième chirurgie fonctionnelle la plus fréquente après la pose de prothèse de hanche (650 00 interventions/an).