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A Saint-Etienne, un projet de recherche sur l’interprétation des pleurs du nourrisson

La Fondation APICIL a réalisé un film documentaire pour dévoiler les premiers résultats d'une étude guidée par IRM, menée au CHU de Saint-Etienne, sur l’interprétation des pleurs du nourrisson : que se passe-t-il dans la tête des parents quand leur bébé pleure ?
La Fondation APICIL a réalisé un film documentaire pour dévoiler les premiers résultats d’une étude guidée par IRM, menée au CHU de Saint-Etienne, sur l’interprétation des pleurs du nourrisson : que se passe-t-il dans la tête des parents quand leur bébé pleure ?
Savez-vous ce qui se passe dans le cerveau d’adultes, de parents, quand ils entendent un bébé pleurer ? C’est une situation à laquelle tout parent a déjà été confronté : devoir identifier les pleurs de son bébé pour essayer de répondre à son besoin du moment : « il a faim », « il a envie de dormir », « il a mal »
Chez le nourrisson, les pleurs sont la seule stratégie disponible pour communiquer avec les adultes qui l’entourent. Grâce à ces signaux vocaux innés, le bébé informe de son état sensoriel et émotionnel. Les pleurs sont d’autant plus essentiels, lorsqu’il ressent de la douleur. Malgré ce rôle majeur, l’information portée par les pleurs et son traitement au niveau du cerveau des adultes n’est pas connue. « Quelle capacité permet de comprendre le pleur de l’enfant et de répondre de façon adaptée? Comment est codée l’information contenue dans le pleur ? ». À l’hôpital, c’est aussi le problème quotidien des sages-femmes et des pédiatres qui cherchent à distinguer un simple désagrément d’une réelle douleur.

Analyse des réponses neuronales

Une recherche sur le sujet est en cours au Centre Hospitalier Universitaire de Saint-Etienne soutenu par la Fondation APICIL qui a également réalisé un film documentaire pour dévoiler les premiers résultats de cette étude guidée par IRM. Cette recherche est menée par les équipes du Professeur Roland PEYRON au service de Neurologie et au Centre de la  douleur du CHU Nord de Saint-Etienne. L’étude se déroule en neuro-imagerie (IRMf). Son objectif est d’évaluer la capacité des adultes à distinguer les pleurs liés à la douleur du nourrisson. Pour cela, les chercheurs analysent les réponses neuronales induites par l’écoute de pleurs enregistrés dans deux situations de stress pour l’enfant (une non-douloureuse lors  du bain, une douloureuse pendant la vaccination). 80 sujets volontaires sont évalués. Et comme le cerveau se modèle en fonction des expériences acquises, il est étudié l’adaptation des circuits neuronaux provoquée par les sollicitations du bébé!
Sont donc testés des jeunes parents qui seront comparés à des non-parents ; en prenant la précaution d’avoir autant d’hommes que de femmes. Les pleurs présentés sont naturels mais les variables acoustiques sont contrôlées.
Les premiers résultats permettent d’aller à l’encontre d’idées reçues comme par exemple le fait que les garçons peuvent pousser des cris aussi aigus que ceux des filles, ou encore, les papas sont tout aussi capables de reconnaître les raisons des pleurs des bébés ; aussi bien que les mamans. Les résultats de cette recherche contribueront à mieux comprendre la douleur et donc à mieux contrôler les processus douloureux.
La Fondation APICIL soutient la recherche « Pleurs du nourrisson : recherche sur la perception de la douleur chez les parents » et a permis le financement des IRM. Le film, mis gratuitement à disposition, a été réalisé par Pierre Rapey. Les professionnels de santé qui apparaissent à l’image sont des personnes formées et volontaires du CHU de Saint-Étienne.

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