Une prostatectomie pratiquée à Limoges est projetée à Hambourg

Auteur /Etablissement :
Au CHU de Limoges, une prostatectomie (ablation de la prostate) a été réalisée sous coelioscopie avec un nouveau bistouri. Mais au-delà de la technicité de cette pratique chirurgicale, cette opération était retransmise dans l'amphithéâtre du centre de formation chirurgicale de Hambourg, devant 300 chirurgiens européens.

Au CHU de Limoges, une prostatectomie (ablation de la prostate) a été réalisée sous coelioscopie avec un nouveau bistouri.
Mais au-delà de la technicité de cette pratique chirurgicale, cette opération était retransmise dans l’amphithéâtre du centre de formation chirurgicale de Hambourg, devant 300 chirurgiens européens.

Cette opération s’est déroulée le vendredi 22 avril dans le service de chirurgie urologique du CHU de Limoges. Menée sous coelioscopie, et retransmise en Allemagne par vidéotransmission, cette opération a permis aux chirurgiens qui ont suivi les gestes du docteur Paulhac durant deux heures et quart de mesurer l’intérêt de ce nouveau bistouri, déjà testé à Limoges quelques jours plus tôt.
Le service de chirurgie urologique du CHU de Limoges compte près d’une centaine d’interventions chirurgicales sous coelioscopie. Une coelioscopie consiste à visualiser le contenu de la cavité abdominale au moyen d’une caméra montée sur un endoscope, le coelioscope.

Encouragé par les professeurs Colombeau et Dumas, le docteur Paulhac s’est orienté depuis plusieurs années vers cette technique beaucoup moins invasive que la chirurgie traditionnelle. Il explique que la chirurgie sous coélioscopie est beaucoup moins traumatisante que la chirurgie classique, puisqu’elle permet de pratiquer des incisions de la paroi abdominale beaucoup plus petite qu’une intervention chirurgicale classique.

Ce type d’intervention reste néanmoins complexe, mais au final, le patient y gagne en confort, souffre moins et peut quitter l’hôpital plus rapidement. Le geste du chirurgien est également plus précis. Beaucoup d’avantages qui ont conforté les professionnels du CHU de Limoges dans leur choix d’avoir recours à ce type d’intervention. On estime d’ailleurs que prés d’un quart des patients qui devront subir une intervention chirurgicale pourront bénéficier de cette nouvelle technique, aujourd’hui en bonne voie pour devenir la chirurgie de demain.

Comment se déroule un examen ?

La coelioscopie relève de la chirurgie et nécessite une anesthésie générale. Le chirurgien pratique une petite incision près du nombril par laquelle il introduit l’endoscope. Il pique ensuite la paroi abdominale à l’aide d’une aiguille par laquelle il insuffle du gaz pour distendre le ventre.
Pour une intervention chirurgicale, le chirurgien pratique d’autres petites incisions dans le bas-ventre par lesquelles il peut introduire des instruments chirurgicaux dits de « coeliochirurgie » (pince, bistouri, ciseaux). Le chirurgien peut suivre ses mouvements sur un écran de contrôle. Ce type d’intervention dure en moyenne deux heures et demi.

À lire également

Chiens, poules, lapins : des soignants pas comme les autres 

Depuis quelques mois au sein du CHRU de Nancy, l’Institut de Formation des Aides-Soignants accueille une nouvelle élève pas tout à fait comme les autres. Couverte de poils et possédant de grandes oreilles, Vénus, une chienne cavalier King Charles, est formée dans l’établissement pour soutenir émotionnellement les étudiants. Une approche qui existe par ailleurs dans divers services hospitaliers.

CHU Healthtech Connexion Day : une édition lilloise qui a attiré plus de 1000 participants

Le 2 décembre dernier avait lieu à Lille la 3e édition du CHU Healthtech Connexion Day. A l’heure où 88% des CHU déclarent collaborer avec des start-ups, PME ou grands groupes, cet événement, organisé par la Conférence des Directeurs Généraux de CHU et France Biotech, a permis de montrer à près de 1000 personnes les synergies actuelles et futures au service de la santé des patients. Une édition riche et multi-scènes qui a participé à définitivement installer un rendez-vous et dont nous vous proposons un aperçu photographique.

Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril

Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.