20 ans après la 1ère transplantation cardiaque au C.H.U. de Dijon, réalisée le 25 novembre 1987, l’équipe de Chirurgie Cardio-Vasculaire des Professeurs David et Brenot et l’équipe d’anesthésie-Réanimation du Professeur GIRARD ont posé le 19 avril 2007 une assistance mono-ventriculaire implantable (Heart-mate II) sur un patient.
Cette pompe axiale de 400 mg, interposée entre le ventricule gauche et l’aorte, débite jusqu’à 10 l/mn (débit cardiaque normal = 5 l/mn). Elle est alimentée par une source électrique (batterie portable d’une autonomie de 5 h ou un générateur pendant les heures de sommeil). Le patient dispose ainsi de plus de liberté pour mener une vie normale y compris pour poursuivre certaines activités professionnelles.
Les chirurgiens cardio-vasculaires (Dr E. Tatou, Dr S. Jazayeri, Dr O. Bouchot) et l’équipe d’anesthésie-réanimation (Dr Y. ouardhiri, Dr S. Benkhadra, Pr C. Girard, Dr M.C. Gomez-Bielefeld) ont pratiqué l’intervention et assuré la surveillance du patient. L’équipe, spécialement formée, a acquis la maîtrise de cette nouvelle technique. Au cours des deux années précédentes, elle a pu expérimenter plusieurs assistances circulatoires temporaires (Thoratec) sur des patients en attente de transplantations cardiaques.
Dernier produit de la technique d’assistance ventriculaire, le Heart-mate II bénéficie d’un surcroit d’intérêt du fait de la pénurie de greffons disponibles et du vieillissement de la population. Il peut être implanté provisoirement en attente d’une récupération du myocarde ou d’une transplantation cardiaque, ou définitivement en l’absence de ces deux éventualités.
Cette technique s’inscrit dans le programme de prise en charge de l’insuffisance cardiaque développé actuellement au CHU.
Les problèmes techniques sont aujourd’hui parfaitement maitrisés, notamment grâce à l’aide du Plateau Technique de Biologie et des services d’Imagerie du CHU.
La 1ère difficulté réside au niveau de l’indication opératoire visant à déterminer le moment optimum pour la mise en place de cet appareil. La seconde difficulté est financière, s’agissant d’un appareil de 80 000 €.
L’équipe médico-chirurgicale qui accueille les patients souffrant d’insuffisance cardiaque dite terminale, c’est-à-dire résistant au traitement habituel, privilégie la multidisciplinarité. Elle réunit des cardiologues, réanimateurs et chirurgiens. La responsabilité de patients aussi lourds les oblige à déterminer en toute clarté les paramètres objectifs cliniques et échographiques qui vont aider à la décision.