Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

1ère mondiale : greffe de deux avant-bras et du visage

Les 4 et le 5 avril 2009, un homme âgé de 30 ans a bénéficié d'une nouvelle reconstruction par greffe des deux avant-bras et du visage provenant d'un donneur en état de mort cérébrale. L'intervention a eu lieu à l'hôpital Henri Mondor (AP-HP)et a duré près de 30 heures.

Les 4 et le 5 avril 2009, un homme âgé de 30 ans a bénéficié d’une nouvelle reconstruction par greffe des deux avant-bras et du visage provenant d’un donneur en état de mort cérébrale. L’intervention a eu lieu à l’hôpital Henri Mondor (AP-HP)et a duré près de 30 heures.

Le receveur, inscrit en liste d’attente depuis un an, présentait de graves séquelles de brûlures de la face et des mains, lui empêchant toute vie sociale. Ce traumatisme grave faisait suite à un accident survenu en 2004.

La transplantation a mobilisé plus de 40 personnes
Plusieurs équipes sont intervenues : pour la face, l’équipe du Professeur Laurent Lantéri et du Docteur Jean-Paul Meningaud de l’hôpital Henri Mondor et pour les mains, l’équipe du Docteur Christian Dumontier, du service de chirurgie orthopédique et traumatologique du Pr Doursounian de l’hôpital Saint-Antoine à Paris.

La reconstruction a nécessité d’abord la greffe des deux avant-bras au niveau du poignet et puis celle de la face. Toute la partie haute du visage au dessus des lèvres a été réimplantée : le cuir chevelu, le nez, les oreilles, le front et surtout les 4 paupières hautes et basses, ce qui est une première mondiale puisque cela n’a pas été réalisé pour les autres patients. Tout a été rebranché, à savoir les nerfs, tendons, artères et veines.

La greffe a eu lieu selon la procédure habituelle des dons d’organes régulée par l’Agence de Biomédecine. La famille du donneur a été informée de la nature du prélèvement et a accepté avec beaucoup de générosité.

Il s’agit de la sixième greffe de la face dans le monde et de la première greffe bilatérale des avant-bras réalisée à l’AP-HP. En revanche, pour la première fois des équipes ont greffé à la fois le visage et les mains chez un même patient.

Cette prouesse chirurgicale a été rendue possible grâce à la coopération interdisciplinaire entre des équipes du centre hospitalier universitaire d’Ile de France : l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris.

Cette greffe, survient une semaine après la greffe effectuée sur un autre patient défiguré par un accident par arme à feu et atteste la mobilisation forte de la population pour le don d’organes, grâce à la sensibilisation organisée par l’agence de biomédecine.

Sur le même sujet

Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril

Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.

« Développer la chirurgie robotique, c’est faire face à beaucoup d’embûches »

A l’occasion d’une série de reportages au CHU de Nice, nous avons suivi le Pr Matthieu Durand, chef du service d’urologie, andrologie et transplantation rénale. Ce dernier a accepté de partager sa vision sur le développement de la chirurgie robotique au bloc opératoire. Dans son service, une attention particulière est donnée à l’enseignement avec 100% d’internes formés à la robotique. Un entretien au carrefour de la formation et de l’innovation.

Dossier : le diabète

Le 14 novembre était la journée mondiale du diabète. Une maladie répandue mais complexe. Environ 537 millions d’adultes vivent avec le diabète dans le monde. En France en 2020, plus de 4,2 millions de personnes vivent avec un diabète, soit 6,1 % de la population. Le diabète est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, à l’exception des territoires ultra-marins où les femmes sont les plus touchées.

Face à l’explosion des demandes de PMA, les CECOS dans l’inquiétude

Depuis la promulgation de la loi de bioéthique il y trois ans, les demandes d’aide à la procréation médicalisée ont explosé. En face de cette dynamique, le nombre de donneurs de spermatozoïdes, lui, est en baisse. Un constat aussi valable pour le don d’ovocytes et qui inquiète les professionnels des Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humain. Ces derniers n’ont que quelques mois pour reconstituer leurs banques de gamètes, désormais régies par la levée de l’anonymat des donneurs. Reportage au CHRU de Tours.