Le CHRU de Brest vient de signer une convention de partenariat avec la jeune start-up Intradys, spécialisée dans l’aide au traitement des AVC ; un partenariat financier, le CHRU entre ainsi au capital de la société à hauteur de 10% et médical, Intradys bénéficiera ainsi de l’accès à des données de santé ciblées et anonymisées de 500 patients volontaires soignés au CHRU.
Très jeune start-up, Intradys, créée en avril 2019, est installée à Plouzané sur le site de la technopole de Brest-Iroise. Dirigée par Gwenael Guillard, docteur en sciences, diplômé de l’université de Rennes, la start-up travaille au développement d’un logiciel permettant d’aider les neuroradiologues à la prise de décision lors du traitement d’un AVC. Pour cela, l’entreprise travaille avec le Pr Jean-Christophe Gentric, neuroradiologue interventionnel du service de radiologie de l’hôpital de la Cavale Blanche. « Le professeur Gentric apporte à Intradys sa grande expertise clinique développée quotidiennement auprès de ses patients. Il offre en outre son ample connaissance du secteur et participe ainsi au développement de la société », explique Gwenael Guillard.
L’AVC, grande cause de mortalité et de handicap
L’objectif de la société Intradys est donc d’offrir des outils d’aide à la décision dédiés aux neuroradiologues intervenant lors de la prise en charge d’un AVC. Des méthodes qui, en utilisant l’intelligence artificielle, rendent les gestes du médecin plus rapides et plus sûrs. « L’AVC est une cause de mortalité très fréquente en France. En outre, 3 personnes sur 5 qui survivent gardent un handicap. Ce handicap a des conséquences souvent graves pour lui et sa famille, et présente donc un enjeu pour nos sociétés », détaille Gwenael Guillard.
Un algorithme d’aide à la décision
Intradys développe donc des algorithmes aidant le praticien à prendre les meilleures décisions lors de l’intervention au bloc opératoire. Ces algorithmes proposent la meilleure stratégie au praticien en fonction de multiples critères (âge, antécédents, adéquation des dispositifs à la situation pathologique,…) , tout en s’appuyant sur les images acquises avant ou pendant la procédure. « C’est une aide précieuse car les décisions doivent être prises très vite. Chaque seconde compte dans le traitement de l’AVC afin de limiter le risque de handicap», développe Jean-Christophe Gentric.